Yannick forever
Alors que les organistes emblématiques du Val-d’Oise tombent comme à Saint-Privat voire à Gravelotte, nos amis Remi Dardenne et François Cuny étant les derniers sur la liste à ce stade, les regards continuent de se tourner vers le plus célébré d’entre eux : Yannick Daguerre, dont l’aura, le charisme et le talent n’ont pas fini de faire clap-clapper des mains. Cette année, Yannick est la vedette de Komm, Bach! puisque Esther Assuied a accepté d’éditer sa « Pastorius toccata ».
Une dizaine d’artistes ont accepté de se risquer à la projeter sur l’orgue de Saint-André de l’Europe. À ce stade du festival, qui dure de septembre à fin juin, plusieurs virtuoses nous ont laissé partager leur vision de l’œuvre – à commencer par le premier à s’y coller, en l’espèce le vénérable commandant titulaire du Val-de-Grâce, el señor Hervé Désarbre.
François-Xavier Grandjean, herr titulaire of Sainte-Julienne de Namur, a relevé le gant et, sous l’œil sévère de la jeune virtuose Esther Assuied, claqué sa propre version de la pièce. De l’engagement et de l’envie comme on aime.
L’un des plus grands virtuoses de la place parisienne ne nous a pas (encore) autorisé à cingler son exécution de concert sur YT, mais il nous avait laissé onliner l’incipit glané lors d’une répétition – et, déjà, ça zoukait grave, comme disent les musicologues ou presque.
C’est alors que l’organiste la moins soupçonnable de vulgarité, la tutélaire titulaire des grandes orgues de Saint-Nicolas du Chardonnet, s’est emparée du shmillblick pour l’auréoler de son sérieux et de son exigence.
À cette heure, la dernière artiste à s’être risquée dans ces eaux mouvementées s’appelle Coralie Amedjkane. La dame est une subtile. Elle cache le feu de la musique sous l’apparence de la strictitude, et le brasier du groove sous le respect de la partition. Coralie, on va pas se mentir : tu-ne-trompes-personne, ton interprétation est wow, voilà – na !
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