Vincent Crosnier joue Pierre Cochereau
C’est l’un des doubles poncifs les plus courus dans le petit monde organistique : Pierre Cochereau était nul en interprétation et il ne savait pas composer. La fête organisée en mémoire de Yannick Daguerre, organiste et compositeur, était l’occasion de fracasser un peu cette ritournelle fatigante en interrogeant la limite entre improvisation et composition (des improvisations de Pierre Cochereau ayant été fixées sur la portée par Jeanne Joulain), bref, entre joie du jaillissement éphémère et plaisir de la persistance – pour un hommage à un feu musicien, l’idée résonnait bien.
Vincent Crosnier, spécialiste de Jean Guillou mais pas que, a choisi trois versets parmi les treize restitués par Jeanne Joulain ; et ça donne ceci.