Ogier Jenevein au théâtre du Gouvernail (Paris 19) le 1er juin 2023. Photo : Rozenn Douerin.

Si être ambitieux, c’est, par exemple et malgré tout ou plus, incluant vents, marées et paltoquets aux mille visages, vouloir faire de la musique pour partager de bonnes vibrations avec le public et de joyeux moments de camaraderie avec les collègues musiciens, alors, oui, je suis ambitieux. Sinon, eh bien, souvent je crains de l’être beaucoup moins voire pas du tout, hélas. Mais tant pis, tu verras bien qu’un beau matin, fatigué, peut-être il n’y aura pas que moi, assis par terre comme ça…

[Là, normalement, y avait une vidéo avec un vrai piano, un vrai cor d’harmonie, de vrais spectateurs, de vraies lumières et une vraie ambiance de concert.]

[L’un des artistes intervenant sur la vidéo ayant demandé poliment qu’elle soit supprimée, ce post perd un tantinet son intérêt et complètement son sens, point n’en disconviens. Disons que cela incitera les fanatiques de mystère inédit à fréquenter ce site vers minuit, heure à laquelle est souvent publié le post du lendemain, quand tutti va bene.]

[Mais, sinon, la chanson dont il s’agissait était celle qui avait été enregistrée, en audio pourri, sans cor d’harmonie, sans lumière, sans vrai piano, avec des moyens très moyens (c’est nous), c’est ça, un piano en plastique et un dictaphone, pendant le confinement. Ça ne valait pas republication, peut-être, mais on devrait survivre aux imprécations des ayatollahs du parfait. En plus, sur ce site, on fait ce qu’on veut, ventre-saint-gris. Puis, ici, l’on prie pour ne pas être roi, alors ça va, dis, ça nous laisse une petite marge de libre-service, ce me semble.]