Une critique en chocolat

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Photo : Bertrand Ferrier

Pour fêter Pâques, un attaché de presse m’a envoyé le disque présenté ci-dessus. Assez inattendu et réjouissant dans le paysage musical du moment, c’est un feel-good object, dont la présentation colorée et bigarrée égrène d’emblée des notes de joie dans nos cinq sens en éveil. La tonicité des attaques n’exclut jamais la ductile suavité qui accompagne l’intériorisation du propos. Ni mélisme surjoué, ni motorisme fatigant : les motifs ici proposés ressortissent d’une même proposition festive, spontanée et jaillissante, sans ambition didactique ou pontifiante. Derrière la virtuosité que cèle une maîtrise remarquable des fondamentaux archétypiques, l’objet sait associer

  • évidence savoureuse,
  • variété kaléidoscopique et
  • lisibilité des propositions (à chaque couleur sonore, une couleur sapide).

Rien de prétentieux, mais une musicalité de l’accueil, du bien-être et du partage. Bons sentiments pour composition cocooning ? Hé-hé ! pourquoi toujours privilégier les mauvais sentiments, voire l’âpreté d’une porte qui grince ou d’un papier que l’on froisse au détour d’une représentation donnée par l’EIC ? C’est ce que semble rétorquer aux peigne-zizis l’incitation à la joie simple et efficace qui sourd de ce projet roboratif, adopté avec gourmandise. Vivement le prochain opus !


Pour acheter le disque, contacter Laurent Worms.