Festival Érard, Salle Érard, 13 octobre 2024

  Le dernier des cinq concerts proposés sur trois jours par le festival Érard s’intitule, sans doute avec ironie, « Chefs-d’œuvre ultimes ». Il s’ouvre sur la sonate pour basson et piano op. 168 de Camille Saint-Saëns. L’allegretto moderato suinte, sous les doigts de Mirai Sumino et le souffle de Victor Dutot, d’un mélange de douceur, d’évidence,…

Festival Érard, Salle Érard, 11 octobre 2024

  Les mélomanes parisiens l’attendent avec impatience, ce festival Érard ! La jauge, pourtant conséquente, se remplit de plus en plus vite, au fil des saisons, et la plupart des cinq concerts sont complets en dépit de tarifs sérieux et d’un sponsoring assurément utile mais qui inspire méfiance. Crescendix, dont les services sont incontestablement très…

Sylvie Carbonel – Le grand entretien – 8/8

  Avec son coffret de dix disques aux allures de rétrospective (retrouvez nos 24 chroniques – oui, 24 – sur le sujet ici), Sylvie Carbonel démontre à qui en eût douté que, à côté des pianistes spécialisés dans l’interprétation d’un compositeur ou d’une époque, il en est d’autres qui revendiquent de pouvoir et savoir tout…

Alain Fourchotte, “Cordes tressées” (Triton) – 4/4

  Pour la dernière chronique relative au florilège consacré chez Triton à la musique de chambre d’Alain Fourchotte, maintenons notre conseil à tout auditeur souhaitant écouter Cordes tressées en général et le Freundlich trio en particulier : ne pas lire le livret. Le risque est grand d’apprendre que l’œuvre doit être comprise comme une « synthèse disjonctive…

Alain Fourchotte, “Cordes tressées” (Triton) – 3/4

  Après un trio puis un duo, voici venu le temps d’un quatuor : la monographie d’Alain Fouchotte joue la carte de la diversité. En témoigne cette pièce en cinq actes, composée en 2009. Le premier mouvement s’engage sur des terres mouvementées et dramatiques entre attaques et tremblements, grave et suraigu, permanences et mutations de…

Alain Fourchotte, “Cordes tressées” (Triton) – 2/4

  Après un trio pour cordes, la monographie d’Alain Fourchotte s’enrichit d’un duo pour violon et piano intitulé Espoirs et articulé en quatre mouvements trois lents et un rapide (le troisième). Composée en 2011 et dédiée à Saskia Lethiec, qui tient ici le violon au côté de son complice coutumier Jérôme Granjon, elle évoque « les…

Alain Fourchotte, « Cordes tressées » (Triton) – 1/4

  Prélude   Reconnaissons qu’il n’est jamais facile de rendre compte de quoi que ce soit. Ainsi, vin, tableau, musique échappent à notre capacité de verbalisation. C’est le principal projet des chroniques que je publie ici : travailler le langage pour rendre compte d’une sensation, d’une intuition et d’une opinion sans considérer que l’affirmation se…

Festival Érard, Ravel et Chausson, Salle Érard, 13 octobre 2023

  C’est l’histoire d’un festival cofondé par la violoniste Saskia Lethiec, le pianiste Jérôme Granjon et le sponsor Xavier Caïtucoli, un ancien de chez Total reconverti dans « le mix énergétique décarboné », tatataaa. Le triomphe remporté en 2022 par ces rencontres chambristes plantées dans la rare salle Érard (deux concerts de cette première édition furent narrés…

Festival Érard, Musique de chambre, Salle Érard, 15 octobre 2022 (2/2)

  Après que nous avons applaudi un trio pour violon, alto et violoncelle, un impromptu pour harpe et cinq mélodies pour soprano, une « Pièce pour harpe et trio à cordes » de Mel Bonis nous était soumise, interprétée par Françoise de Maubus sur un instrument Érard de 1912. En ouverture, la soliste égrène une lente marche…

Festival Érard, Musique de chambre, Salle Érard, 15 octobre 2022 (1/2)

  Blindée : la salle Érard est comble, ce samedi soir, pour le deuxième des quatre concerts du festival « autour de Franck » fomenté par Saskia Lethiec et Jérôme Granjon croisés tantôt sous format disque. Il est vrai que le programme de musique de chambre proposé est pour le moins singulier. La première partie du récital…

Saskia Lethiec et Jérôme Granjon, « Sonates françaises », Cascavelle

  À l’ère de la mondialisation et du métissage obligatoire, il y a quelque chose de joyeusement dissonant dans le culte que certains mélomanes, musiciens et producteurs entretiennent pour une musique nationale voire nationaliste. La dilection pour la musique française brassant large mais fortement ancrée autour des années 1870-1920 entre, avec une pudeur très consensuelle,…