Nicolas Horvath joue Alvin Lucier (Grand Piano)

  Après avoir été le musicien classique qui fricote, lascif, avec la scène harsh noise, le jeunot à brushing qui claque son Liszt et ébaubit l’assistance par sa virtuosité, le spécialiste de la musique minimaliste puis d’Erik Satie, le praticien des concerts de 12 à 24 h sans quitter la scène, Nicolas Horvath a noué…

Nicolas Horvath, Les Œuvres pianistiques inconnues de Debussy (Grand Piano)

  Voici du Debussy qui aura peut-être encore plus le goût de Debussy car ce n’est pas tout à fait du Debussy ! Le musicologue Robert Orledge, qui pousse la passion jusqu’à une certaine loufoquerie so british, s’est lancé depuis 2001 dans une entreprise de fan informé : étendre le répertoire, tant pianistique qu’orchestral, d’un…

Orlando Bass joue Olivier Penard et Orlando Bass (Dux, 2/2)

  Après une première galette rendant gloire à l’œuvre pianistique d’Olivier Penard, Orlando Bass remet le couvert dans un même coffret – magnifiquement capté par Christophe Germanique – pour donner à ouïr quelques spécimens de son catalogue personnel, en l’espèce un grand cycle de 40′ et une rhapsodie de 15′. 2. Orlando Bass Le cycle…

Orlando Bass joue Olivier Penard et Orlando Bass (Dux, 1/2)

  Enregistré avant et après le Premier confinement, le premier double album d’Orlando Bass, sponsorisé par la Banque populaire et porté par le label polonais Dux, s’éloigne résolument des standards du genre. Ce n’est pas un double récital réuni en coffret, car les deux compositeurs ici présentés revendiquent des affinités jusque dans leurs divergences ;…

Sabine Weyer, « Mysteries », Miaskovsky + Bacri (Ars)

  L’intérêt d’un disque physique est, entre autres, de mettre à disposition de l’auditeur un livret. Celui qui orne le nouveau disque de Sabine Weyer ne renâcle pas devant des postures grotesques, telle la chanson connue qui se fredonne ainsi : « La musique de Nicolas Bacri, c’est quand même pas la merde contemporaine comme en…

Jean Muller, Les Sonates pour piano de Mozart, vol. 3 (Hänssler)

  Parmi les pianistes les plus impressionnants, Jean Muller tiendrait le menton à beaucoup de vedettes survendues par majors ou médias. Pourtant, le grand gaillard n’a rien d’un bûcheron ou d’un showman. Appuyée sur un savoir-faire à toute épreuve, sa musique semble résonner de l’intérieur, à l’abri des paillettes et des « surjeux ». En témoigne le…

Franz Liszt, « Années de pèlerinage » par Michele Campanella (Odradek, 2/3)

  Après la première étape, l’aventure pèlerinique continue via les beaux-arts, la voix et l’écriture. En effet, c’est ce triptyque qui structure les sept épisodes de la Deuxième année de pèlerinage de Franz Liszt (S. 161), précédant chronologiquement la première année mais lui succédant dans l’ordre des recueils. À une première année essentiellement paysagère, succède…

Dansons sur le volcan

  Les menaces et interdictions n’en pourront mais. Encore et encore, par la magie de la musique, nous danserons avec grâce. Obstinément. Car, comme chante Marie-Paule Mallet-Joris ou Françoise Belle, sur un volcan, il faut rester chic, c’est important.    

Rêve asiatique

  Dès le premier Grand confinement, Jasmina Kulaglich a accepté de raconter d’autres histoires pour le festival Komm, Bach!. Dans cet épisode, la pianiste nous parle de pagodes à travers les estampes d’un certain Achille-Claude. Juste pour le plaisir du partage. Rater ce cadeau où l’élégance et la musicalité le disputent à la savante respiration…

La vie est une bagatelle – parfois de Tomo Hirayama

  Depuis la centaine de concerts d’orgue-et-pas-que organisés après la restauration de l’orgue en octobre 2016, le festival Komm, Bach! que je coordonne as much as possible espère offrir gratuitement aux mélomanes et aux curieux des musiques d’antan, de jadis, de tantôt et d’aujourd’hui. Grâce à Jasmina Kulaglich, le Premier confinement nous a permis de…

Soyons délicats

C’était le moto de la chanteuse Arielle (pas Dombasle) lors de sa dernière tournée connue : soyons délicats. Ce qui, investi par des gens de goût et surtout pas de simple bon goût, n’a rien de mou ou de conventionnel. En témoigne cette sonate de Scarlatti dont l’impressionnante Jasmina Kulaglich rend rondeurs et contrastes, pleins…

Élégance de la suspension

Après avoir faufilé la « Rêverie » de Debussy, Jasmina Kulaglich a déniché celle de Borodine. Un délice de finesse techniquement remarquable, musicalement saisissant et humainement éloigné du m’as-tu-vuisme si prompt à résumer la musique à de la mécanique circassienne plaquée sur du vivant. Une belle façon de raconter une autre histoire. Retrouver le concert en intégralité…

Miracle du songe

Avez-vous remarqué comme, en rêve, tout semble couler de source – au point que notre marge de manœuvre est digne d’une version démo de jeu vidéo ? Avec les grands pianistes, c’est un peu pareil : quoi qu’ils jouent, ils donnent cette impression de fluidité qui vous suggère l’idée que c’est facile. Alors que c’est…

Points de suspension

  Défricheur de répertoires rares, contemporains et souvent minimalistes, Nicolas Horvath explore avec gourmandise les trouvailles de jeunes compositeurs à qui il offre une vitrine luxueuse. En témoigne cette proposition de Melaine Dalibert, mise en valeur – pour le concert des Paysages intérieurs – par un jeu associant concentration et velouté.    

Invitation à la lévitation

  Quand un grand virtuose joue la musique qu’il aime, parfois, on se dit que tout le monde pourrait la jouer. Puis, quand il la joue, on se dit que l’on s’est bien trompé, y a quand même de la plus-value dans l’air. Nicolas Horvath fait partie de ces frustrateurs. Malgré nous, on s’en réjouit….

Nanda renaît

Il y avait comme un air d’été dans la proposition de Jann Halexander, pour son tour de chant « Revivre. » où je l’accompagnais. Il y avait aussi comme un air d’été quand Nanda est venue faire une apparition – pardon, un feat. – et nous proposer de revivre. Hey, maybe it’s summertime again…    

Succès doré

  Parmi les golden hits du piano, celui-ci tient le menton à beaucoup de pièces spectaculaires. L’interprétation très concentrée que Nicolas Horvath a offerte au festival Komm, Bach! lui rend sa simplicité profonde. Joie !    

Dans le mystère suspendu

  Que les amateurs d’un piano exubérant veuillent bien chercher leurs pains quotidiens ailleurs. Aujourd’hui, les petits marteaux vont offrir des pointillés aux auditeurs, mélomanes ou curieux, grâce à cet extrait choisi du concert Komm, Bach! précisément nommé Paysages intérieurs. Grâce et mystère nous accompagnent !    

Retrouvailles

  Le plaisir de la mélancolie russe sous les doigts de Jasmina Kulaglich – ou la joie de retrouver une artiste du festival Komm, Bach!, même si c’est pour évoquer une séparation…    

En fanfare

  Une des premières pièces et une des œuvres les plus spectaculaires d’un compositeur soviétique plus tard vilipendé pour son omnipotence malsaine : voilà à quoi Jasmina Kulaglich s’attaque avec la virtuosité et l’énergie indispensables. Accrochez vos oreilles avant d’appuyer sur « Play », puis bonne écoute !    

Entre ciel et Terre

  Parmi les splendeurs de la catastrophe (parfois), ces œuvres que nous créons en nous inspirant d’un décès. Illustration avec une miniature suspendue comme un jardin, signée par Peter Eötvös et interprétée par Jasmina Kulaglich.    

Myriam Barbaux-Cohen joue Enrique Granados

  Myriam Barbaux-Cohen le reconnaît, le revendique même : elle n’a pas le bon blason pour devenir une « grande soliste internationale ». Sa faute originelle ? Avoir, certes, un Premier prix de piano et un autre de musique de chambre du conservatoire de Gennevilliers ; avoir certes la plus haute distinction du conservatoire Serge Rachmaninov…