Refaisons les niveaux du bonheur

  Une hymne. De la pétillance. Du tube et des tuyaux. Ainsi s’achevait le concert « Y a d’la joie ! » qui, lui-même concluait la quatrième saison du festival Komm, Bach!. Les snobs peuvent bien faire la moue ou la molle : on ne jouera jamais pour eux.    

À l’allemande

  Un peu de légèreté, de cristalline attitude et de fantaisie pour disperser et dépenser un peu de joie. C’est signé Ludwig van B. by Jasmina Kulaglich pour le festival Komm, Bach!.    

Splendeurs du confinement

La violoncelliste Hannah Holman, de l’Orchestre , claque vec sa « partenaire de quarantaine » un gros mouvement d’une magnifique sonate de LvB. Gratis pro Deo et pour les invités du festival Komm, Bach!, vous compris. C’est chouette, donc on partage pour faire passer le message. Site de Hannah : https://www.hannahholmancello.com/. Site de l’orchestre : https://www.nycballet.com/discover/our-orchestra.  …

Oun bacâtil

Le général du Fil à la patte l’eût dit en applaudissant Lucette ou Jasmina Kulaglich : « Ma c’est oun bacâtil ! » Il n’eût point eu tort, cet ex-ministre désormais condamné à muerte.  

Cyprien Katsaris, Fondation Louis Vuitton, 10 janvier 2020

C’est acté : les habitués de ce site savent que j’aime beaucoup Cyprien Katsaris. D’abord parce que ça envoie, ça rebondit et ça n’a cure des bienséances de pacotille qui cloisonnent le business de la « musique savante ». Ensuite parce que c’est un homme de parole, ce n’est pas rien. En outre, je crains avec joie…

Cyprien Katsaris, Beethoven: a chronological Odyssey, Piano 21 (2/6)

  Pas de musique classique sans marketing. Osons donc une prédiction : dans les mois qui viennent, les disques Beethoven vont se multiplier, se rééditer et sortir en boîtes (les gros du marché sont déjà au taquet, avec des intégrales intégrant moult intégrales afin de faire plus gros donc d’augmenter les marges). L’excuse business : « Fêter…

Cyprien Katsaris, Beethoven: a chronological Odyssey, Piano 21 (1/6)

  Dès aujourd’hui, il faut que je parle d’un coffret exceptionnel qui paraît le 17 janvier mais est déjà précommandable. Même si son titre anglophone déçoit, le livret inclut l’intégralité des notes en français – ce qui est extrêmement rare, de nos jours, ma brave dame. Plus que cette guerre des langues, ce qui compte,…

Philippe Entremont : le pianiste sempervirens (2/2)

Après avoir fait œuvre de mémoire, en remerciement du grand entretien accordé par le pianiste monumental qu’est Philippe Entremont, il est temps de revenir au présent, donc à Philippe Entremont. En effet, en attendant de devenir prof à la Schola Cantorum, lui qui regrettait d’avoir été berné quand il était sur le point d’enseigner au…

Jean-Nicolas Diatkine, Beethoven et Schumann, JND

Publié sous la marque « JND » avec le numéro 01, comme Cyprien Katsaris grave ses pièces de choix pour Piano 21 ou l’association Augure valorise sous son label le legs musical du grand homme de Saint-Eustache, le disque de JND enregistré à la Salle Colonne par Étienne Collard articule deux œuvres majeures du répertoire pianistique, sans…

Trudelies Leonhardt, Beethoven 1/2, Cascavelle

Jamais anodin, toujours musical : le premier des deux volumes « Beethoven par Trudelies Leonhardt » réédité par Cascavelle est un formidable pied-de-nez aux snobs, dont je suis, qui pincent le nez devant le pianoforte et, pire, Beethoven au pianoforte. Trudelies Leonhardt est la sœur de feue la vedette du clavecin (non, pas Jean Rondeau) ; et c’est…

Ensemble 4.1, Institut Goethe, 27 novembre 2018

C’est l’histoire de petits presque-jeunes allemands qui galèrent pour conquérir l’Hexagone. Ils s’appellent quasi énigmatiquement les 4.1, pour quatre musiciens à vent et un pianiste. Ils donnaient leur premier concert hexagonal ce 27 novembre à l’Institut Goethe, en costume et baskets. Nous y folâtrâmes. Trois pièces au programme. La première est le Quintette en Mi…

Philippe Entremont + Kun-Woo Paik, Maison de l’Unesco, 8 novembre 2018

Pour encourager la paix – vaste projet, chère madame –, la délégation permanente à l’Unesco (est-ce bien raisonnable de rémunérer des gens pour ça ?) de la Corée organisait un concert gratuit unissant Mozart à Beethoven, sous la direction de Philippe Entremont et la surveillance d’Anne Harvey-Nagl, le premier violon australien du soir. Curieuse coïncidence,…

Pom pom pom pom pom

Jouer du Beethoven pour un défunt fan (qui donne quand même in extremis un CD de Tchaïkovski pour la sortie de son enterrement), dans une église où tu as juste envie de prendre chez toi Winnie et Bourriquet, qui sont à l’entrée pour inciter les enfants à aller à la garderie plutôt qu’à la messe…

Salle Pleyel, 13 novembre 2014

Bientôt tonnera le scandale absolu de la gabegie que constitue la Philharmonie de Paris : 400 millions d’euros dépensés pour rien, sinon le bénéfice de Bouygues et consorts, des sociétés d’étude et des destinataires des rétrocommissions que l’on suppute énormissimes. Bientôt, donc, la salle Pleyel cessera, par exigence de l’État, de diffuser de la musique…

Cité de la musique, 26 mai 2014 : Beethoven, Dutilleux, Dukas

Curieux programme enchâssant Dutilleux entre Beethoven et Dukas pour les besoins d’un prétexte thématique (« Nature et artifices »). C’est néanmoins l’occasion entendre Les Siècles, sous la direction de François-Xavier Roth, et ses « instruments historiquement adaptés », dans une play-list variée. Partant, nous y étions. Après mutation de l’ordre prévu, la première partie offre la seule Symphonie n°5 de…

Salle Pleyel, 12 novembre 2013

Le second concert du Cleveland Orchestra s’ouvre par la Quatrième symphonie de Ludwig van Beethoven. Saute aux oreilles, dès la lente introduction, la qualité du travail : précision des attaques, caractérisation des mouvements, capacité à jouer ensemble en valorisant chaque pupitre lorsque le thème festonne d’instruments en instruments. On aimerait parfois entendre un orchestre plus…

Salle Pleyel, 11 novembre 2013

Le jour anniversaire de l’armistice est donné le premier des deux concerts du Cleveland Orchestra, dont la venue a bénéficié d’une pleine page de Libération en guise de teaser, c’est dire. Pourtant, la salle, même « libérée » de son arrière-scène – squattée par le chœur – est loin d’être pleine, les ouvreuses du deuxième balcon incitant…

Salle Pleyel, 17 septembre 2013

Le 17 septembre, c’était la reprise de ma saison de spectateur – ô impatience ! L’orchestre symphonique de Cologne ouvrait le bal dans un programme Beethoven + Strauss. En première partie, classique mise en bouche, l’ouverture d’Egmont de LVB rugit avec l’énergie requise puis laissait entendre un plaisant souci de contrastes. Entre alors en scène…

Salle Pleyel, 11 décembre 2012 : Nina Stemme

Le 11 décembre, Nina Stemme était à la salle Pleyel pour affronter son paradoxe. Vedette montante des soprani wagnériennes, elle justifie le concert de ce jour et sa diffusion en direct sur France Musique. Mais, faute de combattants sans doute, les spectateurs placés en arrière-scène sont repositionnés à l’arrière du parterre. Peu de monde, proportionnellement,…