Irakly Avaliani joue Johann Sebastian Bach (L’art du toucher) – 4/4

  Dernier volet de la tétralogie Bach proposée par Irakly Avaliani : les prélude et fugue en si mineur BWV 869 qui couronnent le premier – non le « 1et » comme le propose le sommaire intérieur de la réédition de 2011 – livre du Clavier bien tempéré. Il s’agit d’un diptyque somptueux, qui laisse clairement la…

Irakly Avaliani joue Johann Sebastian Bach (L’art du toucher) – 3/4

  Sans doute soucieux de diversité, puisque c’est dans l’unité du multiple qu’apparaît la patte d’un compositeur, Irakly Avaliani choisit, après les fantaisie et fugue BWV 903 puis le concerto dans le goût italien BWV 971, de nous proposer la Deuxième partita en ut mineur BWV 926, composée de six mouvements ici captés en une…

Irakly Avaliani joue Johann Sebastian Bach (L’art du toucher) – 2/4

  Oui, ça fait mal de voir un artiste qui se fourre le doigt dans les œillesses, mais on l’a déjà dit alors on avance. Après la fantaisie chromatique et sa fugue (BWV 903, Irakly Avaliani poursuit son récital Bach avec le célèbre concerto « dans le goût italien » en Fa (BWV 971). Le premier mouvement…

Irakly Avaliani joue Johann Sebastian Bach (L’art du toucher) – 1/4

  Certes, surprennent, sur la première du disque, la photo où l’artiste semble tenter d’énucléer son système oculaire, ainsi que l’appellation de « Jean-Sebastien Bach », francisation à la fois surannée et erronée faute d’accent. Ce nonobstant, cet étonnement n’ôte rien à notre excitation de zozo ayant ouï, oui, au disque Irakly Avaliani dans Tchaïkovsky, Chopin, Schubert…

Irakly Avaliani joue Piotr Ilitch Tchaïkovsky (Intégral) – 3/3

  En février 1886, Piotr Ilitch Tchaïkovsky honore une commande qui prend la forme d’une rêverie sous-titrée « Scène rustique russe ». C’est sa célèbre Dumka en ut mineur que choisit Irakly Avaliani afin de compléter le programme ouvert par Les Saisons. L’andantino cantabile s’ouvre sur un prélude paisible. Arpèges tranquilles, économie de notes et de décibels,…

Irakly Avaliani joue Piotr Ilitch Tchaïkovsky (Intégral) – 2/3

  En juin, Piotr Ilitch Tchaïkovsky devait être occupé. Ceci expliquerait que le septième mois des Saisons soit aussi court. Juillet est illustré par le chant du faucheur, qui, dans le texte d’Alexeï Koltsov encourage et son corps et le vent du midi à bosser. De cette chanson de labeur, Irakly Avaliani traduit la rigueur…

Irakly Avaliani joue Piotr Ilitch Tchaïkovsky (Intégral) – 1/3

  Je vous parle d’un temps que les moins de trente ans ne peuvent pas connaître. En 1992, voilà trois ans qu’Irakly Avaliani a quitté l’URSS pour s’installer à Paris.  La fibre russe vibre toujours chez ce Géorgien puisque, à l’occasion du centenaire de la mort du compositeur, il opte pour un programme Tchaïkovsky lancé…

Irakly Avaliani joue Frédéric Chopin – 6/6

  Bonne nouvelle pour ceux qui ont survécu difficilement à la cérémonie LGBTQIAZERTY+ inclusiviste donc excluante d’ouverture olympique, plus consternante que choquante, plus affligeante que blasphématoire, et encore plus grotesque que daubée du fondement (et pourtant) : impossible de conclure un récital Chopin digne de ce nom sans une pièce brillante et clairement identifiée –…

Irakly Avaliani joue Frédéric Chopin – 5/6

  « Tout est relatif, comme disait Einstein qui était relativement pas con », clamait Wally avec une once de lucidité. Ainsi des deux valses op. 64 qui encadrent le trio proposé par Irakly Avaliani, après la barcarolle, les nocturnes, la polonaise-fantaisie et les mazurkas et avant la polonaise op. 53. Côté dramatique : le compositeur a…

Irakly Avaliani joue Frédéric Chopin – 4/6

  Au rayon musique, les sachants sachant s’adresser au grand public considèrent parfois Frédéric Chopin comme un gâteau multigoût, dont ils présentent les parts comme un camelot vanterait tour à tour son presse-agrumes miracle, son couteau incurvé idéal pour impressionner vos invités en découpant à la perfection vos melons – et je ne parle pas…

Irakly Avaliani joue Frédéric Chopin – 3/6

  Après la barcarolle op. 60 et les trois nocturnes tubesques, faute de légitimité critique bien établie, on est allé quérir quelques épithètes de bon goût chez les Sachants pour évoquer la Polonaise-Fantaisie en La bémol de Frédéric Chopin, dont le storytelling rappelle qu’elle a été composée peu après que le lover a brisé là…

Irakly Avaliani joue Frédéric Chopin – 2/6

  Après la barcarolle joyeuse-et-pas-que qui ouvre son récital Chopin, Irakly Avaliani n’hésite pas à – pardon pour ce jargon technique – envoyer du pâté, via trois nocturnes. En effet, nul n’ignore qu’il existe deux sortes de morceaux de musique : les hyperconnus et les autres. Les deux premiers nocturnes de l’opus 9 ressortissent sans…

Irakly Avaliani joue Frédéric Chopin – 1/6

  C’était encore un temps déraisonnable, en 2001 : des groupes spécialisés dans « le second œuvre technique » sponsorisaient des musiciens pour leur permettre d’enregistrer des disques. Ainsi de cet album Chopin fomenté par Irakly Avaliani au temple Cortambert de Paris, sur un Fazioli réglé par Jean-Michel Daudon et capté par Joël Perrot. Le groupe Balas…

Irakly Avaliani joue Franz Schubert (Soupir) – 2/2

  Après l’allegro et l’andante, deux mouvements concluront notre voyage dans la dix-septième sonate de Franz Schubert telle qu’interprétée par Irakly Avaliani à l’été 2022, devant les micros de Joël Perrot : un scherzo (allegro vivace) et un rondo (allegro moderato) de dix minutes chacun. Le scherzo est ternaire par sa mesure et par son…

Irakly Avaliani joue Franz Schubert (Soupir) – 1/2

  Avec ses trois-quarts d’heure au compteur, la dix-septième sonate de Franz Schubert a gagné son titre de « Grande sonate ». Quatre mouvements la composent, tous autour de 10′ sauf le deuxième, qui culmine à environ mille secondes. C’est sur ce mastodonte qu’Irakly Avaliani a choisi de poser les pattes à l’été 2022, devant les micros…

Irakly Avaliani, Intégrale Brahms volume 1, L’art du toucher – 10/10

  « Ultra passionné, mais pas trop joyeux » : (presque) tout Brahms ne serait-il pas dans l’indication ouvrant la Rhapsodie en sol mineur, second numéro de l’opus 79 ? Officiellement siglé à quatre noires par mesure, la partition donne cependant du grain à moudre à l’interprète en associant ce projet binaire à une réalité également ternaire…

Irakly Avaliani, Intégrale Brahms volume 1, L’art du toucher – 9/10

  Elles auraient dû s’appeler Klavierstücke, mais c’était compter sans la pression de la dédicataire à laquelle Johannes Brahms a fini par céder – l’opus 79 rassemblera donc deux Rhapsodies. La première en si mineur – qui va ici nous intéresser – est annoncée « agitato » et, en effet, c’est le sentiment que parvient à nous…

Irakly Avaliani, Intégrale Brahms volume 1, L’art du toucher – 8/10

  Un dernier binôme pour clore l’opus 76 de Johannes Brahms : un intermède et un caprice. Le premier nommé n’est certes pas une mince affaire à jouer puisqu’il est « moderato » et « semplice ». A priori, peu de virtuosité surhumaine à attendre, peu d’effets wow soufflants à craindre pour les permanentes violettes des mamies de cinquante…

Irakly Avaliani, Intégrale Brahms volume 1, L’art du toucher – 7/10

  Voici le troisième épisode sur les quatre prévus pour évoquer les Huit pièces pour piano opus 76 de Johannes Brahms par Irakly Avaliani. Après quatre pièces bien rangées (les caprices d’un côté, les intermèdes de l’autre), tout s’mélange pour la seconde mi-temps du match : d’abord un caprice, puis deux intermèdes, et enfin un…

Irakly Avaliani, Intégrale Brahms volume 1, L’art du toucher – 6/10

  Si les huit pièces pour piano op. 76 de Johannes Brahms formaient un poème, ses huit épisodes seraient des vers aux rimes tour à tour plates (AABB) puis embrassées (ABBA), avec A désignant les caprices et B les intermèdes. Nous voici arrivé à la seconde partie des rimes plates, donc aux deux premiers intermezzi…

Irakly Avaliani, Intégrale Brahms volume 1, L’art du toucher – 5/10

  Après l’opus 10 et ses quatre ballades, voici venu le temps de l’opus 76 et ses huit pièces pour piano, mêlant à part égale mais sans alternance systématique caprices et intermèdes. On connaît le contexte : c’est l’œuvre avec laquelle Johannes Brahms revient à l’écriture pour piano après une pause. Les lointaines ballades s’inspiraient…

Irakly Avaliani, Intégrale Brahms volume 1, L’art du toucher – 4/10

  Dernier des quatre sommets de l’opus 10, la quatrième ballade, la plus majestueuse avec ses dix minutes au compteur, s’avance andante con moto en 3/4 et en Si. Enfin, pas vraiment en Si immédiatement : plutôt par un si mineur 6 qui capte l’oreille par le battement harmonique suscité d’entrée (même si le montage,…

Irakly Avaliani, Intégrale Brahms volume 1, L’art du toucher – 3/10

  Après une première ballade profonde, une deuxième synthétique, voici la troisième des quatre œuvres composant l’opus 10 de Johannes Brahms, à la fois ballade et « intermezzo ». Plus brève pièce du quatuor, elle précède la plus longue – de loin : 3’30 contre 10′. Dans le précédent épisode, nous avons montré comment, par le jeu…

Irakly Avaliani, Intégrale Brahms volume 1, L’art du toucher – 2/10

  Après une première ballade jouée avec profondeur, voici la deuxième, toujours andante, toujours en ré mais, cette fois, en majeur. « Espressivo e dolce », elle s’ouvre sur un triple balancement. Oscillation des contretemps pulsés par la main gauche, flux mélodique et reflux au sein du même segment, charme du mineur nostalgique et force du majeur…

Irakly Avaliani, Intégrale Brahms volume 1, L’art du toucher – 1/10

  Été 1854. Johannes Brahms est sous le charme de Clara Schumann, nous glisse-t-on. Pourtant, d’autres storytellings accompagnent les Ballades opus 10, composées à cette époque. Ainsi, elles seraient le fruit d’un compositeur en ébullition après avoir traversé l’Italie. Plus singulièrement et sans contre-indication avec les contextualisations précédentes, elles illustreraient un recueil (Stimmen der Worker…