Cavalcade mémorielle

  Pour rendre hommage à feu Yannick Daguerre, lors du concert du 27 septembre en la collégiale Saint-Martin de Montmorency dont le zozo fut titulaire, toute escarbille était bonne, du répertoire joué, composé ou enseigné par le maître aux pièces qu’il n’aurait pas dédaignées, en passant par des improvisations ciblées, inspirées par des mélodies de…

Eh bien, dansons, maintenant !

  Peu de temps avant sa mort brutale, Yannick Daguerre mettait en ligne les premiers titres de son nouveau projet intitulé Made in France, fomenté avec son complice Serge Haouzi. Comme, en dépit de l’émotion, il n’était pas question de lui rendre hommage à travers un concert lugubre et lénifiant, j’ai proposé au collectif d’artistes…

Jean Guillou, Ombres et lumières (Augure) – 2/2

  Le hasard ou une édition avisée faisant bien les choses, aux huit Charpentes de Saint-Eustache, improvisées sur orgue en s’inspirant des œuvres de Félix Schivo, répondent huit improvisations précipitées sur piano autour du même répertoire graphique – six inspirations reconstituées diffèrent, deux s’assimilent. Nous avons évoqué tantôt les quatre premières, passionnantes. Risquons-nous à présent…

Jean Guillou, Ombres et lumières (Augure) – 1/2

  C’est l’histoire d’un mec, l’un des plus célèbres organistes de son temps, qui meurt en laissant des tonnes d’archives. C’est aussi l’histoire d’une association qui, sous la houlette de Giampiero del Nero et l’impulsion du duo Frédéric Brun – Vincent Crosnier, collecte, évalue, trie, hiérarchise, investigue, analyse, édite et publie presque régulièrement les plus…

Paolo Oreni improvise

  Dotés de moyens superlatifs, Paolo Oreni pourrait n’être qu’un virtuose italien au pedigree clinquant et au savoir-faire néanmoins très sûr. Las, le musicien sait être brillant sans être m’as-tu-vu, puissant sans rouler des mécaniques, sensible sans être niaiseux. De passage à Paris, il a gratifié l’église Saint-André de l’Europe d’un concert décapant et décoiffant…

Denis Levaillant, « Blue songs » (DLM)

  Ceci n’est pas du jazz, précise Denis Levaillant à propos de Blue Songs. Ou pas que. Ceci serait plutôt de la musique façon baroque, renchérit le pianiste en pointant la liberté du discours, l’ornementation et le plaisir de la résonance. Mais pas que, s’empresse-t-il de stipuler. Assurément, ceci est de l’improvisation, pose le musicien,…

Improvisons nos nuits

  C’était dans la nuit, dans la nuit noire et obscure du mois de juin, sur les coups de 23 h, au cours d’une mini-Nuit des églises sise en la collégiale Saint-Martin de Montmorency (programme ici). Des surgissements, des rugissements, des silences et des peintures. Une envie de musique dans un lieu magique jadis saccagé…

La femme, la femme, la femme, toujours recommencée

  En ce moment, y a le choix entre le genre et la mixité. Ce soir, c’est genre.     On va quand même essayer de faire de la musique : le lieu, les instruments et l’excellente Catherine Gouillard en soutien des autochtones y incitent. Let’s groove it, BB.      

Les grands entretiens – Pierre Réach, l’intégrale

  En ce jeudi saint de la mi-avril 2022, sous le grand soleil des Batignolles, les Parisiens rigolent fort aux terrasses des cafés. Bien que je n’aie pas exprimé une grande estime pour Olivier Bellamy, j’ai rendez-vous à 15 h avec Pierre Réach, dont M. Bellamy livrette le dernier double disque et a soutenu le…

Les grands entretiens – Pierre Réach 6

  Dans cet épisode, Pierre Réach nous révèle les tiraillements d’un concertiste, partagé entre exigence minutieuse et urgence du récital. Entre anecdotes saisissantes et éloge du drame musical, la sincérité de l’artiste précipite les lecteurs dans les arcanes d’une vie de pianiste, avec authenticité, élégance et même doigté. Retrouvez les premiers épisodes de la saga…

La chanson-impromptu

  Au cœur d’un spectacle appelé « À tout hasard », impossible de ne pas glisser une chanson totalement improvisée, paroles, musique et saxophone. Or, au possible, je me suis tenu. Donc, avec le grandiose PMB à la soufflerie, voici un impromptu.      

Nuit de l’improvisation, Saint-Eustache – 2

  Ambiance intérieur nuit : toujours spécial et souvent magique dans les grandes églises. Qui plus est quand les grands noms de l’orgue et quelques autres sont réunis pour improviser en continu, à l’occasion des dix ans d’Orgue en France. Au programme : douze heures de musique impromptue et ininterrompue. Entrée libre, sortie aussi. Public…

Nuit de l’improvisation, Saint-Eustache – 1

  La nuit a commencé tôt. Quelques semaines auparavant, avec Michaël Koné, pour construire petit à petit la structure de l’improvisation de 12′, commandée pour le concert de 12 h programmé ce 23 octobre en l’église Saint-Eustache. Et, spécifiquement, dans l’après-midi dudit samedi, où un créneau d’un quart d’heure était proposé aux organistes pour découvrir…

Cette nuit, on improvise !

  Pendant douze heures, soixante organistes vont se succéder à Saint-Eustache (Paris 1) à l’occasion de la Nuit de l’improvisation organisée pour les dix ans d’Orgue en France. À 00 h 36, je ploum-ploumerai pendant douze minutes entre, en gros, Thierry Escaich et Olivier Latry. J’espère qu’ils ne seront pas trop impressionnés ! D’autant que,…

Une photo qui fait du bruit

  Cette photo a une histoire. Dûment autorisés par le curé de Saint-André de l’Europe, Jack Good et moi-même estions en train de capter un concert pour orgue et machines électroniques autour de l’Apocalypse quand, soudain, des jeunes bien propres vinrent prier devant le maître-autel de l’église. Le fait eût pu réjouir, n’eût été leur…

Faîtes de la musique – Le programme (3/3)

  Sous le coup d’une menace d’extinction pour ses prochaines saisons, le festival Komm, Bach! a résolu de répondre à sa façon par un (possible) dernier concert YouTube en forme de feu d’artifice. Au programme : un cyberconcert, possiblement le dernier, d’une durée de 24 h, incluant un florilège thématisé des dernières années de concerts ;…

Jean Guillou, « Biloulou Safari », Augure

  Sur le principe, ce double disque, c’est juste la BO d’un film, mise en boîte en quelques heures. Sur le fond, annonce le livret, c’est « l’un des trésors de l’œuvre de Jean Guillou ». Aussi, tout beau, ne nous emballons point, et examinons la chose un peu plus posément, de grâce, tsss tsss….

Pas d’âge limite pour la joie

  Dans le cadre du concert « Y a d’la joie ! » propulsé pour la Fête de la musique 2020, je proposais quelques improvisations. Dont celle-ci, intitulée Souvenirs des dernières joies du petit vieux qui ne reviendra plus prendre le soleil sur le banc en fumant son cigarillo. Oui, je sais, mais il vaut toujours mieux…

Monuments à notre aune

  On essaye. On propose. Et, parfois, quand le thème est « y a d’la joie », ça peut donner une suite déclinant la « Joie minaudante », donc : la réception d’une nomination prestigieuse ; la célébration éclatante de la nouvelle ; la chanson de la modestie touchante et bien élevée ; le désir de reconnaissance submerge peu…

Dans les moindres recoins de l’espace

  C’est un hasard, mais c’est encore un ploum-ploum de moi, extrait du concert « Y a d’la joie ! » claqué en collectif le 21 juin. En même temps, c’est mon site, ça peut jouer aussi. Si, à la marge, mais ça peut jouer. Éventuellement.    

Que ma joie demeure

  La joie est indécence. C’est pour ça. Sinon, elle ne serait sûrement qu’ennui.    

Come as you are

C’est le petit plaisir de la fin du récital. Après avoir joué ce que je voulais, je pouvais jouer ce que je voulais encore grâce à l’improvisation conclusive. En m’appuyant sur un thème célèbre, je voulais baguenauder dans les riches sonorités de la Bête. Disons que la Bête a souhaité manifester sa propre volonté. Le…

Splendeurs de la catastrophe : l’inédit

Déjà, on l’aimait bien. Ensuite, c’était l’un des chouchous préférés de Jean Guillou, ça ajouta à son aura. Enfin, il vint refracasser l’orgue de Saint-André de l’Europe pour fêter le déconfinement, cette arnaque politicienne éhontée. Allez, déconfinez-moi, et juste tout de suiteuh.    

Cyprien Katsaris, Fondation Louis Vuitton, 10 janvier 2020

C’est acté : les habitués de ce site savent que j’aime beaucoup Cyprien Katsaris. D’abord parce que ça envoie, ça rebondit et ça n’a cure des bienséances de pacotille qui cloisonnent le business de la « musique savante ». Ensuite parce que c’est un homme de parole, ce n’est pas rien. En outre, je crains avec joie…