Herbert du Plessis joue Frédéric Chopin (Anima) – 7/7

  Comme la plupart des objets culturels intrigants, le double disque de Herbert du Plessis fait dans la nuance voire dans l’oxymoron. Certes, il rassemble d’impressionnantes intégrales (celles des deux opus d’études et celle des vingt-quatre préludes, évoquées ici), mais il se mâtine d’un côté récital par le truchement des bonus et des bis. Le…

Herbert du Plessis joue Frédéric Chopin (Anima) – 6/7

  Au mitan du cycle de préludes, Frédéric Chopin glisse un treizième prélude lent, ternaire et en Fa#. Herbert du Plessis en traduit le balancement qui, sous des apparences posées, sait aussi rebondir rythmiquement en frottant un quintolet de noires à six croches, ou deux triolets de croches à quatre consœurs. De même, derrière une…

Herbert du Plessis joue Frédéric Chopin (Anima) – 5/7

  Pour le second disque de Créer un monde nouveau, Herbert du Plessis a choisi de troquer son Bechstein pour un Rönisch de 1920 restauré par l’atelier Baudry. À peine quatre mois après avoir gravé les deux cahiers d’études, il revenait en studio pour une seconde session d’enregistrement dont on découvre en premier lieu les…

Herbert du Plessis joue Frédéric Chopin (Anima) – 4/7

  Se demander si les études de Frédéric Chopin sont des œuvres artistiques ou des compositions didactiques, si elles visent à faire frissonner l’auditeur ou serrer les fesses de l’interprète, voire si elles ont pour objet d’éblouir l’âme ou de sidérer le spectateur est évidemment par trop dichotomique. Évacuer la question serait néanmoins inopportun tant…

Herbert du Plessis joue Frédéric Chopin (Anima) – 2/7

  Oxymoron ou mot réversible, l’étude version opus 10 de Frédéric Chopin peut être aussi bien considérée comme un exercice de haute voltige proposé aux pianistes cherchant à perfectionner leur technique que comme les tentatives de « créer un monde nouveau encapsulé dans le piano » d’un jeune compositeur inspiré par la virtuosité des études de Niccolò…

Nicolas Horvath joue les premiers “nocturnes secrets” de Frédéric Chopin (1001 notes) – 2/4

  Récapitulons : après de nombreuses explorations dont l’intrigant « Debussy inconnu », le nouveau projet de Nicolas Horvath, défriché ici, vise à faire découvrir des versions alternatives des nocturnes de Chopin déjà connus, et plus si affinités. La démarche consiste à interpréter d’abord un nocturne canonique (les œuvres sont proposées par ordre chronologique, même si celui-ci…

Herbert du Plessis joue Frédéric Chopin (Anima) – 1/7

  De même qu’Augustin Dumay nous expliquait qu’il avait choisi d’ouvrir le jury du concours qu’il présidait à des pianistes car « le violon n’est pas réservé aux violonistes » (retrouvez l’intégralité de notre échange ici), de même Herbert du Plessis  pose que, pour comprendre les Études de Frédéric Chopin, il faut revenir au violon puisque le…

Nicolas Horvath joue les premiers « nocturnes secrets » de Frédéric Chopin (1001 notes) – 1/4

  C’est sous la forme d’un polar que Nicolas Horvath présente sa chasse aux « nocturnes secrets » de Frédéric Chopin. Très riche, son livret piquera néanmoins sévèrement les yeux des lecteurs pointilleux , tant l’orthographe (« au grès de », « mises à nue », « Déborah Hayes » pour « Deborah », « à ce moment là » sans trait d’union…), la conjugaison (« Robert Orledge…

Irakly Avaliani joue Frédéric Chopin – 6/6

  Bonne nouvelle pour ceux qui ont survécu difficilement à la cérémonie LGBTQIAZERTY+ inclusiviste donc excluante d’ouverture olympique, plus consternante que choquante, plus affligeante que blasphématoire, et encore plus grotesque que daubée du fondement (et pourtant) : impossible de conclure un récital Chopin digne de ce nom sans une pièce brillante et clairement identifiée –…

Irakly Avaliani joue Frédéric Chopin – 5/6

  « Tout est relatif, comme disait Einstein qui était relativement pas con », clamait Wally avec une once de lucidité. Ainsi des deux valses op. 64 qui encadrent le trio proposé par Irakly Avaliani, après la barcarolle, les nocturnes, la polonaise-fantaisie et les mazurkas et avant la polonaise op. 53. Côté dramatique : le compositeur a…

Irakly Avaliani joue Frédéric Chopin – 4/6

  Au rayon musique, les sachants sachant s’adresser au grand public considèrent parfois Frédéric Chopin comme un gâteau multigoût, dont ils présentent les parts comme un camelot vanterait tour à tour son presse-agrumes miracle, son couteau incurvé idéal pour impressionner vos invités en découpant à la perfection vos melons – et je ne parle pas…

Irakly Avaliani joue Frédéric Chopin – 3/6

  Après la barcarolle op. 60 et les trois nocturnes tubesques, faute de légitimité critique bien établie, on est allé quérir quelques épithètes de bon goût chez les Sachants pour évoquer la Polonaise-Fantaisie en La bémol de Frédéric Chopin, dont le storytelling rappelle qu’elle a été composée peu après que le lover a brisé là…

Irakly Avaliani joue Frédéric Chopin – 2/6

  Après la barcarolle joyeuse-et-pas-que qui ouvre son récital Chopin, Irakly Avaliani n’hésite pas à – pardon pour ce jargon technique – envoyer du pâté, via trois nocturnes. En effet, nul n’ignore qu’il existe deux sortes de morceaux de musique : les hyperconnus et les autres. Les deux premiers nocturnes de l’opus 9 ressortissent sans…

Sylvie Carbonel – Le grand entretien – L’intégrale

  Avec son coffret de dix disques aux allures de rétrospective (retrouvez nos 24 chroniques – oui, 24 – sur le sujet ici), Sylvie Carbonel démontre à qui en eût douté que, à côté des pianistes spécialisés dans l’interprétation d’un compositeur ou d’une époque, il en est d’autres qui revendiquent de pouvoir et savoir tout…

Irakly Avaliani joue Frédéric Chopin – 1/6

  C’était encore un temps déraisonnable, en 2001 : des groupes spécialisés dans « le second œuvre technique » sponsorisaient des musiciens pour leur permettre d’enregistrer des disques. Ainsi de cet album Chopin fomenté par Irakly Avaliani au temple Cortambert de Paris, sur un Fazioli réglé par Jean-Michel Daudon et capté par Joël Perrot. Le groupe Balas…

Sylvie Carbonel – Le grand entretien – 3

  Avec son coffret de dix disques aux allures de rétrospective (retrouvez nos 24 chroniques – oui, 24 – sur le sujet ici), Sylvie Carbonel démontre à qui en eût douté que, à côté des pianistes spécialisés dans l’interprétation d’un compositeur ou d’une époque, il en est d’autres qui revendiquent de pouvoir et savoir tout…

Sylvie Carbonel – Le grand entretien – 2

  Avec son coffret de dix disques aux allures de rétrospective (retrouvez nos 24 chroniques – oui, 24 – sur le sujet ici), Sylvie Carbonel démontre à qui en eût douté que, à côté des pianistes spécialisés dans l’interprétation d’un compositeur ou d’une époque, il en est d’autres qui revendiquent de pouvoir et savoir tout…

Sylvie Carbonel – Le grand entretien – 1

  Avec son coffret de dix disques aux allures de rétrospective (retrouvez nos 24 chroniques – oui, 24 – sur le sujet ici), Sylvie Carbonel démontre à qui en eût douté que, à côté des pianistes spécialisés dans l’interprétation d’un compositeur ou d’une époque, il en est d’autres qui revendiquent de pouvoir et savoir tout…

Florian Krumpöck joue Liszt et Chopin, salle Cortot, 24 mai 2024 – 3/3

  Après une première partie présentant une pièce de Franz Liszt puis une pièce de Frédéric Chopin, Florian Krumpöck a choisi d’inverser l’ordre dans la seconde partie de son récital à la salle Cortot. Le concert reprend donc avec le Prélude en ut dièse mineur opus 45 de Frédéric Chopin, que le compositeur, en négociant…

Florian Krumpöck joue Liszt et Chopin, salle Cortot, 24 mai 2024 – 2/3

  Après Liszt, voici Chopin et sa deuxième sonate en si bémol mineur opus 35, un mastodonte que Florian Krumpöck vient de graver. On connaît l’histoire : en 1839, composer une sonate pour piano, c’était plutôt ringard ; mais un éditeur avait publié la première sonate de Frédéric sans l’autorisation de Chopin ; donc le…

Tristan Pfaff & friends, Salle Gaveau, 7 février 2024 – 3/4

  Elle a bien été pensée comme un tout, la fête fomentée par Tristan Pfaff avec ses amis musiciens pour son public parisien, fête dont nous avons évoqué les débuts ici et là. En témoigne le tuilage entre une première partie conclue par Jacques Offenbach, alors que la seconde mi-temps se rouvre sur un autre…

L’art de Sylvie Carbonel (Skarbo) – 14/24

  Le Trio en sol mineur op. 8 de Frédéric Chopin, édité en 1829, est auréolé d’une polémique comme les classicoss aiment à s’en inventer. L’idée est que Chopin n’aimait pas le violon. Preuve irréfutable, selon la partie civile : il n’a rien écrit pour cet instrument, hormis le présent trio et les parties orchestrales…