SPA Grammont, 30 juin 2016
Sous la menace de la pluie (que de la gueule), je décide de sortir avec un beau gosse puissant et câlin. D’accord, son nom actuel a dû être inventé par quelqu’un qui le détestait, mais, du moment que, en jouant avec ce zozo, on peut tendre bien haut au connard qui l’a baptisé un médius préalablement humecté, tout va bien dans ce monde, tout va bien.Flash, au moins, son nom est bien trouvé. Parce qu’il ressemble au chien-guide d’aveugle iconique ainsi prénommé. Et parce que c’est une boule d’énergie. Il fait des bonds, des brabrassades (si), et il va vite. Y a quand même un moment où je l’ai floutement coincé dans mon plus simple appareil. Le métier, probablement. L’amour. La vie. Au fait, quelqu’un reprend un Monaco ?Après, j’ai négocié avec Travis, qui se méfiait de moi-même-je. Je le comprends : parfois, j’ai le chagrin qui tire vers les ponts, le soir, quand je le sors. Sans rancune, donc, pour ce p’tit bonhomme qui, après trois jours sans sortir (!), aime surtout jouer et faire le con. Avant, je pensais : « Il aura besoin d’un peu d’éducation. » Puis il m’a répondu : « Toi aussi, non ? » Alors bon.Enfin, j’avais pas le droit de sortir Herr Golan, le chouchou de tous les bénévoles de la SPA. Alors, je l’ai sorti parce que c’est aussi mon chouchou, mârde. Ricet Barrier le disait dans une chanson très autobiographique pour Bertrand F. : j’peux pas résister à la tentation ; le démon, en somme, Dieu le fit pour ma pomme. Donc, j’ai respecté le choix de Dieu. Yallah !