SPA Grammont, 28 septembre 2015
Soleil pour la sortie du jour, avec un cauchemar des chenils : un croisé tout noir. Pourtant, Warner est un rigolo personnage, dont on ne tarde pas à découvrir la spécialité : tailler, promener et secouer des bouts de bois. Il a même essayé de me faire croire que, si on était super discret, son chouchou pourrait passer incognito au refuge. J’ai quand même préféré éviter de test.
Après, j’ai tenté un truc hypertechnique : mettre une muselière à une manière de dogue, sous le regard de salariés me demandant si ça allait. J’ai dit « oui », et on a fini par s’arranger, Bill et moi, parce qu’il est vraiment gentil. En fait, il est surtout sauteur (il fait des bonds de malade et peut rester accroché à des grilles pendant un temps ouf) ; mais il est aussi très rilakse. Enfin, en général. Exemple : « Bill… y avait pas deux arbres, à cet endroit, quand on est arrivé dans le parc ? »
Il m’a juste répondu : « Peut-être, je sais pas, j’ai rien vu mais c’est sûr qu’faut pas mal me regarder, quand même. » Un Bill très gentil, en réalité, mais qui réclame un Boule à la hauteur.
Après, j’ai failli m’balader avec Golan, mais comme il est très beau, j’ai vu qu’il était sorti quasi tous les jours par les collègues bénévoles – ce qui est un luxe dans un monde où une sortie tous les trois jours n’est pas garantie. Alors j’ai opté pour Brandy, même si c’était un peu tôt pour un whiskey, quoique.
C’est un bonhomme très sympa, qui aime bien se défouler et ne pose aucun problème. Alors, après notre séance de fractionné, j’ai fini par un puissant footing sprinté avec Dixy, autre cauchemar de chenil car tout noir, lui aussi, dans un monde obscur. Pourtant, un joli quasi labrador énergique, qui court bien, ne sait pas faire de mal aux mouches et aime folâtrer dans les herbes hautes. Las, faut croire que tout l’monde peut pas vivre comme s’il était le chien de cette grosse nuisible de reine d’Angleterre.