SPA Grammont, 28 juin 2017
D’abord, s’occuper du chouchou, Mr Cameron, croisé tantôt, dont on est rassuré et triste qu’il soit encore au refuge, d’autant qu’il est hyperdifficile à photographier si on veut saisir et ses oreilles et sa langue, mais bon. (Du coup, on ne s’étonne pas que, en fond de photo, la dame à la poussette préfère se voiler la face.) En dépit de son nom bof-bof, Cameron est un nounours énergique, complètement cinglé, qui aime les câlins, les courses, la déconnade et l’arrêt pour boire des coups. Me fait penser à quelqu’un mais me rappelle pas qui…
… ce qui fait bien marrer Edji, un braque straordinaire, tout concentré sur son besoin d’énergie (mais qui accepte les grattouilles une fois bien défoulé). Le genre de mec rigolo qui arrive dans le parc en fredonnant « Pom, pom, pom, les lapins, on arrive ». Y a de la sportivité, car autant il n’a pas une once d’agressivité, autant quand il sent une p’tite boule de poils à proximité, mieux vaut pour elle envisager une prompte retraite. Par respect ou mesure de sécurité. Sont pas dans la même caté, faut dire aussi.
Lui, c’est Hendrix. Il est censé sortir tous les jours, même s’il n’a pas été officiellement exfiltré depuis trois jours. Il est rigolo, gentil, puissant, au taquet, toujours partant pour un sprint de quelques kilomètres. Du coup, ses anciens adoptants l’ont abandonné car « il a besoin d’espace ». Ben oui, c’est un assimilé pointer, faut qu’il bouge son body et fourre sa truffe un peu partout, sot.
Enfin, cette visite au refuge de Grammont fut aussi l’occasion de constater que, après l’accident survenu avec un rottweiler suite à une tentative de muselage réalisée par une autre bénévole, des bruits ont été répandus sur mon compte (« Pourquoi t’as pas respecté les consignes ? / – Lesquelles ? / – En tout cas, t’étonnes pas si / – On est dans la blague ou tu me chauffes, là ? ») et de constater que ma nullité absolue à passer une muselière a finalement retenu l’attention de la direction, puisque, contrairement à la loi, le molosse est à présent promené sans muselière. Bertrand Ferrier, gros nul de merde, mais peut-être pas tant que ça – bref, comme je suis pas venu parler avec des benêts mais jouer avec des stremons, j’essaye juste de ne pas donner un phoque à ce cirque. J’essaye, hein.