SPA Grammont, 14 juin 2017
Enfin une matinée de libre pour retourner musarder avec des monstres, à commencer par Nono, griffon de neuf ans qui adore faire la fête, courir, grignoter et, accessoirement, se laisser grattouiller.
Les suites furent plus complexes de crainte, sans doute, que l’on ne s’ensuquât dans quelque médiocre sérénité. Un gentil rottweiler n’apprécia point qu’une bénévole, pas au courant qu’il n’en avait jamais portée en dépit de la loi, exigeât de lui passer la muselière. Le temps de la laisser s’enfuir, et ce pourtant sympathique bonhomme, loin du molosse conventionnel, m’avait rendu hommage comme si j’avais été Jean-Jacques Goldman : il me trouva consommable avant que je ne fusse dans les hit-parades. Le drame endigué, je proposai à Babette de faire un p’tit tour. Elle refusa de sortir du refuge. Nous jouâmes donc un peu dans son box. Ce ne fut pô la même saucisse, mais what else?
Avant d’appeler ça une journée (donc d’en commencer une autre, de journée), je décidai d’exfiltrer momentanément une ultime zozotte – en l’espèce, Daisy, une nénette qui adore courir mais accepte de se poser, paraît indépendante mais kiffe bien quand on s’occupe d’elle, etc. Comme je ne pouvais la glisser dans ma poche, je la bisoutai puis repartis avec des souvenirs en sus, une bonne douleur pas prête de s’atténuer et un p’tit espoir de retrouver dans mon agenda, prochainement, un matin qui ne sert à rien pour essayer d’en faire un monde plus loin.