Racontez-moi une autre histoire : les compositeurs (1)
Ce samedi 6 juin, à 20 h 30, quatre-vingt-quatrième concert du festival Komm, Bach!, le premier d’un diptyque dont le thème est : Racontez-moi une autre histoire (au moins).
Après avoir évoqué les artistes invités, il est temps d’évoquer les compositeurs. Au programme : Arlen, Bach, Beethoven, Borodine, Brel, Debussy, Dubois, Saint-Saëns, Scarlatti et Shemer. Or, ce n’est pas sur eux que nous nous attarderons ici, mais sur les deux compositeurs qui nous ont offert une œuvre à découvrir en première audition mondiale… comme nous en proposons sporadiquement au gré des concerts.
Judith Markovitch est une jeune compositrice de 71 ans… dont 6 d’exercice. « Jusqu’à soixante-cinq ans, explique-t-elle, l’idée que j’étais compositrice ne m’avait pas effleurée. Je n’avais même pas étudié la composition. C’est à peine si, nécessité faisant loi, j’avais réalisé quelques arrangements pour l’orchestre de l’établissement scolaire où je travaillais – en me demandant comment équilibrer trois trompettes, une flûte et cinq percussions… Pour moi, ce bricolage n’était pas de la composition. Pourtant, Dieu me poussait dans cette voie sans même que j’en eusse conscience. C’est alors que j’ai rencontré l’étonnant David Moser McKay, qui m’a généreusement prise sous son bras fraternel. Il a nourri ma confiance en remplissant les béances de mes connaissances et de mon savoir-faire. J’ai étudié dur, j’ai travaillé dur ; et, aujourd’hui, à 71 ans, je n’ai plus le moindre doute sur cette évidence : je suis compositrice ! »
Ce samedi soir, nous entendrons pour la première fois un nouvel exemple de l’art de la « miniature » selon Judith Markovitch, prolongeant l’expérience esquissée il y a quelques jours par Brett Douglas Deubner… Au côté d’autres pièces, dont son « Quintette pour piano et chaise vide » en hommage à une personne décédée, vous pouvez en entendre une version « électronique » de la composition sur la page SoundCloud de l’artiste.
Second compositeur à nous offrir une première ce soir, David Sampson, né en 1951 à Charlottesville affiche un joli catalogue dépassant les cent numéros d’opus, dont le premier claque en 1973.
On y trouve, entre autres, de nombreuses pièces symphoniques, chorales et chambristes. Les cuivres, en solo ou en petit ensemble, font aussi partie de ses instruments de prédilection. À chaque fois, il tâche de s’approprier, à sa manière, les leçons reçues – entre autres – de maîtres comme John Corigliano ou Henri Dutilleux, notamment à travers un travail sur la couleur dont donne un aperçu la partition ci-dessous.
Pour faire partie des premiers auditeurs de sa nouvelle œuvre (et toutes les autres pièces rassemblées pour l’occasion !), rendez-vous dès ce samedi 6 juin à 20 h 30 !