admin

 

Le projet est désormais connu : nous avons voulu solliciter des artistes pour qu’ils nous racontent une autre histoire (au moins). Il y aura donc deux concerts. Un samedi, à 20 h 30, et un dimanche, à 16 h (cliquez sur les liens pour assister à la première diffusion en direct, en présence digitale des artistes, puis aux replays).
Pour cela, nous avons réuni un orgue, une soprano, un altiste, un chanteur, une violoncelliste et deux pianistes, qui interprèteront des classiques, des standards, des créations mondiales, le tout allant de Bach à Trenet, de Beethoven à Shemer, de Scarlatti à Markovitch, de Brassens à Sampson, de Borodine à Hirayama, de Le Nagard à Vercoe, de Debussy à O’Malley, etc. De la diversité, de la qualité, du pimpant, du poignant – des histoires, en somme.
Parmi les artistes, les p’tits nouveaux se mêlent aux grands habitués. Côté habitués, saluons d’abord Emmanuelle Isenmann, lauréate des CNR de Rouen et Strasbourg ainsi que du Conservatoire royal de Bruxelles. En soliste, en troupe ou en chœur, la soprano se produit dans le monde entier, de la Sibérie aux tropiques latino, de la Philharmonie de Paris à l’ambassade de France à Washington. Également chantre et chef de chœur, Emmanuelle enseigne au Conservatoire du cinquième arrondissement de Paris.
Elle sévit souvent au côté de Jorris Sauquet, sorte de lutin des tribunes qui a glané, dans sa folle et prime jeunesse, les premiers prix d’orgue, de clavecin et de basse continue au CNR de Boulogne-Billancourt. Jorris a également été une bête à concours – parmi ses titres de gloire, la licence d’interprétation et de virtuosité du concours Marcel Dupré de Chartres, graal de cette compétition. Titulaire du Cavaillé-Coll de Notre-Dame du Rosaire (Paris 14), il a claqué des récitals spectaculaires sur quelques-unes des plus belles orgues de France (la Madeleine, Saint-Étienne-du-Mont, cathédrales de Poitiers ou de Monaco…) sans pour autant renoncer à son travail de claveciniste : il est ainsi de la troupe de la Comédie-Française avec laquelle il a joué sur scène, plusieurs centaines de fois (et ce n’est pas fini !), la musique de Marc-Olivier Dupin qui accompagne Le Malade imaginaire.
Bref, quand les deux zoulous s’acoquinent à Saint-André de l’Europe, ça peut donner des merveilles comme ceci…

 

 

Ceux qui ont profité des Petites symphonies pour un nouveau monde et des Splendeurs de la catastrophe connaissent déjà bien Jasmina Kulaglich. Artiste Naxos, la lauréate – à l’unanimité – du Premier Prix du Conservatoire national supérieur de musique de Belgrade se produit en solo comme en formations chambristes et avec orchestre. Ouïe à la Radio Télévision de Belgrade et à la Radio suisse romande, elle associe à son travail de soliste un devoir de transmission, puisqu’elle est professeur au CRR d’Aubervilliers ainsi qu’au Pôle Supérieur 93, deux endroits d’excellence, où elle enseigne le piano et la musique de chambre. Et, donc, elle joue.

 

 

Dernier artiste désormais habitué, Jean Dubois, chanteur aux centaines de concert, accompagnateur de vocalistes de tout sexe et en nombre variable, auteur de quatre albums principaux, a sévi itou lors des Splendeurs de la catastrophe. Après avoir donné un concert quotidien en Facebook live chaque jour de Grand Confinement que firent Dieu et Pharaon Ier de la pensée complexe, il a retrouvé le goût, jamais vraiment perdu mais parfois sourdiné, des « reprises » variées. Samedi 6 et dimanche 7 juin, lui et la guitare qui l’accompagnent vont donc nous offrir ses propres chansons, excellentissimes, et, histoire de tirer la coverture à eux, sans doute, des œuvres signées d’autres inventeurs de fredonnerie. Attention, ça chatouille !

 

 

Retrouver des habitués est une joie – visages connus, fierté de la confiance renouvelée, plaisir du déjà-vu qui s’enrichit de nouvelles expériences. Mais comme il est doux d’agrandir le cercle grâce à de nouveaux venus dans la danse du festival ! Hannah Holman est de ces artistes tout neufs pour le festival. Violoncelliste du New York City Ballet Orchestra depuis huit saisons, mais son expérience orchestrale va beaucoup plus loin : de l’Angleterre au Michigan, elle s’est intégrée à de multiples formations prestigieuses et tient même le rang de première violoncelliste dans le Quad City Symphony Orchestra, basé dans l’Iowa. Soliste aux multiples disques, chambriste passionnée, enseignante infatigable, Hannah n’a peur de rien, avec son violoncelle Becker de 1920 (celui de sa grand-mère) à la main. Quoique artiste, elle revendique d’être humaine, puisqu’elle a un chat, un fils et des hobbies tout à fait respectables : « Food, wine and finding killer deals on shoes. »

 

 

Pour ces deux concerts, elle nous offre essentiellement des pièces en solo, filant de Bach à la musique contemporaine ; mais elle tenait aussi à s’associer avec sa complice de quarantaine, la pianiste d’origine jordanienne Ghadeer Abaido. Ghadeer a joué dans le monde entier, du Japon aux États-Unis en passant par l’Italie et la République tchèque… sans hésiter à se mesurer à l’art pyrotechnique d’Arcadi Volodos – ce qui se fait de mieux sur la planète digitale.

 

 

Terminons par le septième phénomène de la soirée, Mr B2D. Le pétulant Brett Douglas Deubner s’est imposé comme l’un des altistes qui comptent sur la planète. Il s’est produit en soliste devant des orchestres sur les cinq continents. Musicien aux facilités techniques impressionnantes, l’homme est une bête de scène – les mélomanes apprécieront son sens de l’incarnation lors de ses apparitions sur Racontez-moi une autre  histoire (ou deux). Il mixe pratiques solistes et chambristes… et même direction de festival en Sicile. Passionné par le répertoire et son développement, il vient de remporter le prix ACAM du Meilleur album classique pour son dernier disque, incluant A kiss before the World’s End, le concerto de Houston Dunleavy qu’il a créée à Melbourne  avant de l’enregistrer au Costa Rica. So chic!

 

 

Retrouvez tous ces artistes ce samedi, à 20 h 30, puis dimanche à 16 h pour un programme 100 % différent !