Quand, malgré tout, le charme flamboyant opéra
Voici le moment polémique.
Chacun sait que, plus que la chasse, je vomis les chasseurs, ces pleutres dégueulasses, qu’ils soient habillés en kaki ou de pourpre et d’or. Y a pas de bons ou de mauvais chasseurs, y a que des p’tites merdes qui se croient puissants parce qu’ils ont un fusil et qu’ils visent un lapin ou une palombe – et bien sûr, bien sûr, pour les plus doux d’entre nous, il y a cette question de Jehan Jonas si magnifiquement portée par Jean-Marie Vivier : « Quand il ne reste que la chasse / Faut-il tuer les oiseaux qui passent ? »
Mais voilà. Comment imaginer une Suite pour orgue et trompe de chasse sans scène de chasse ? Bruno Beaufils de Guérigny n’a pas eu cette hypocrisie. Donc, voici la cyberpremière de cette pièce puissante, enregistrée dans l’urgence et les conditions du direct. Un peu de poésie musicale, descriptive et créative, entre réalisme et transcendance. Let’s rock.