Les aventures de Jamel 2
Après le succès du premier épisode, Jamel tient à préciser qu’il n’est pas à proprement parler un méditateur. Et d’ajouter : « Je me considère plutôt comme un expert organologique dont la propension à la méditation ouvre la perception du son sur des perspectives démultipliables sans, pour autant, entrer dans une cosmicité susceptible de déstructurer la projection objective du dasein recherché. N’omettons jamais la telluricité du lien entre minéralité, végétalisme et vivant qui nous structure en tant qu’être existant donc être percevant. De grâce, si vous le permettez, prenons un exemple. Assistant, s’il vous plaît, upslidez. Allez, upslidez. Ben, photo suivante, quoi ! »
« Merci, excellent choix, vous êtes libres d’applaudir l’assistant – mais pas trop longtemps. Sur cette photo ridicule, l’on pourrait croire que je suis le Marsupilami. Dès lors que l’on distingue ma texture de celle du tronc, la vision en 3D s’accentue. Je crois que notre travail d’expert ès granularité sonore est précisément de recoloriser le sens de la spatialité nécessaire à l’émission bruitiste d’où sourd le projet de surgissement musical. »
« Ainsi se structure la perspective d’une musicologie appliquée à la réalité de la vie. Rencontre entre soi et le réel. Entre le réel et l’espéré. Entre l’espéré et la frontalité. Entre nous et le monde. Et réciproquement. L’expertise ne garantit rien d’autre que cette offrande d’un possible qui s’objective dans l’instantanéité du constat sublimé par l’escompte de lui-même. Pour autant, l’expert ne manque pas de connexion à la mondanité du monde. Next slide, please. »
« Alors, aujourd’hui, je murmure : je suis plus mûr que tes mûres, mur. Je me connecte. Sans wifi. Avec le cœur comme, bientôt, avec l’orgue de la collégiale de Pézenas. »