L’autre toccata
Cosy, à l’ombre de la célèbre BWV 565 de Johann Sebastian Bach, au côté de nombreuses pairesses toutes plus vibrionnantes les unes que les autres, la « Pastorius toccata » est l’une des rares œuvres écrites par Yannick Daguerre à avoir survécu à la mort prématurée du maître – à ma connaissance, si l’on excepte la messe utilitaire écrite en tant qu’organiste liturgique, c’est même la seule avec l’« Ave Maria » conservée par Auriane Sacoman. Éditée par le festival Komm, Bach! grâce aux bons soins d’Esther Assuied, elle
- pulse,
- swingue et
- secoue,
emportée par la fougue stylistiquement œcuménique, et hop, du compositeur. Pour rendre raison de sa puissance, il faut
- un orgue ad hoc (sur la vidéo infra, rien moins que le trois-claviers dont Yannick était titulaire),
- une acoustique enveloppante mais précise (ici, la collégiale de Montmorency où Yannick a enregistré cette pièce) et
- un interprète en titane (ici, Vincent Rigot, six premiers prix du CNSM, un DE, un CA, un post jadis à Saint-Louis-en-l’Île, un passage à Saint-Roch et désormais le titre de titulaire de Saint-Eugène-Sainte-Cécile).
Ça tombe bien : on a réuni tout ça pour la grandiose péroraison d’Échos et murmures, le concert-hommage à YD fomenté fin septembre 2024 dans l’un des plus beaux lieux de culte catholiques du Val-d’Oise ; et le résultat est enfin disponible sur YouTube !