La terre est bleue, le ciel est rouge
Nouveau tour de chant en approche.
Parce que notre envie de vivre et d’être heureux et d’être libres, soit, mais c’est pas si simple,
parce que chanter, c’est lancer des balles, mais vivre, c’est parfois en recevoir,
parce que le soleil se lève, paraît-il, mais tant de poussières nous collent encore au cœur et au corps,
parce que nous étions faits pour vivre nus mais, chez nous, l’été est trop court,
le ciel est rouge (ou il devrait).
Parce que nous ne sommes pas des marchandises mais, en fait, si,
parce que, si l’on ne pense pas, moins de détresses, moins de fatigues, mais c’est mieux de penser,
parce que ça pourrait presque toujours être pire, mais tu parles d’une consolatio,
et parce que, en même temps et quoi qu’il en coûte, nous sommes encore là, donc tout espoir n’est pas perdu, hélas,
le ciel est rouge (ou il devrait).
Après douze ans de chansons, de scènes en bistros et retour,
après les récitals À tout hasard (2021) et Sur le plancher des chiens (2022),
après le spectacle Dis-moi pourquoi tu cries autour de l’œuvre de Mama Béa Tekielski (2023),
Bertrand Ferrier revient en version piano-voix avec un nouveau tour de chant d’une heure au théâtre du Gouvernail (Paris 19). Autour de lui, des musiciens, des vrais, (Ogier Jenevein au cor et Sébastyén Defiolle à la guitare) et des chanteurs, des vrais (Jean Dubois et Jann Halexander sont annoncés), viendront brûler la scène et enflammer le public. Dehors, le ciel sera rouge, il n’aura pas l’choix car
Quand nous saurons ce que je sais : comme un’ chanson, tout se termine.
Le futur comme le passé disparaît dans le temps vermine.
Oserons-nous, malgré tout, voir le sang dans les cheveux du blé ?
derrièr’ l’azur, le désespoir ? Saurons-nous crier sans trembler [que]
le ciel est rouge (ou il devrait).
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