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Ariane Zanatta. Photo : Rozenn Douerin.

C’était le deuxième épisode du « Mois des quatre samedis ». Un samedi soir entre filles, en somme, avec quelques invités mâles de premier rang, feat. la vedette des tribunes d’orgue de l’année, M. Louis Vierne en personne.

 

 

Pour inviter Louisou, on avait sélectionné des commensales à la hauteur. Faut être technique, faut être musical, et faut croire à ce que l’on propulse, surtout si l’on chante les mots de Jehan Lepovremoyne. Assurément, ces dames ont vraiment rendu hommage au parolier comme au metteur en musique.

 

 

Peut-être, soit, certes, le son ne valorise pas à sa juste valeur la projection chaude et sans concession de la soprano – plus que peut-être ; mais, dès que l’on a les moyens de mieux, on fait, promis ! En attendant, on laisse la part belle aux plus belles dimensions du mélomane curieux :

  • son imagination et
  • sa joie de profiter avec bienveillance d’un témoignage impressionnant.

Coralie Amedjkane. Photo : Rozenn Douerin.

D’autant que miss Amedjkane a accepté de claquer the « Pastorius toccata », partition spécialement éditée par le festival Komm, Bach! et disponible ici. Une pièce dans laquelle

  • des doigts solides,
  • une excellente indépendance,
  • un puissant sens du swing et
  • une belle personnalité

trouvent à repousser les limites du répertoire de la musique savante pour orgue en allant farfouiner aux confins du jazz funk. Sous les doigts de la grande Coralie, en dépit de l’apparence stricte et sévère de la virtuose, ça le fait grave.

 

 

Et comme Ariane Zanatta et Coralie Amedjkane ont le sens de la personnalisation, elles nous ont autorisé à mettre en ligne l’hymne de Saint-André d’André Jolivet, œuvre rarement donnée et pourtant secouante, qui allait comment un cierge à la paroisse qui accueillait ce concert (et non « qui allait comme un cerf à la paroisse qui accueillait ce concierge », bien entendu, c’est le cas de le dire).

 

 

Pour les Franciliens qui veulent savoir ou réentendre comment sonne ce duo en vrai, sans la modestie technique de ces souvenirs pétillants, bonne nouvelle : séquence de rattrapage au temple de l’Étoile ce samedi 29 février à 18 h autour de Franck, Vierne, Alain, Jolivet et Gandrille !