Jean-Paul Bertrand-Demanes rentre sur le terrain
Un livre auquel je suis fier d’avoir prêté une main ou deux débaroule en librairie, physique et digitale. L’auteur nous le présente en exclusivité…
Soyons clairs : ce livre, ce n’est pas l’histoire d’un gamin passionné de foot qui a réussi à transformer un loisir passionnel en un passionnant métier. Ce n’est donc surtout pas
- l’autobiographie sépia du « joueur qui a disputé plus de matchs qu’Henri Michel sous le maillot du FC Nantes » (même si j’évoque évidemment le club et mon très cher ami Henri), ni
- celle du minime de Ludon-Médoc qui, devenu international, entre sur le terrain au côté du capitaine de l’équipe de France, lors de la Coupe du monde 1978, pour affronter l’Argentine et le public de la Céleste dans son arène incroyable, ni
- celle de la « petite vedette » qui a eu la chance de côtoyer Jean-Luc Lagardère, Bob Marley, Carlos Monzόn, David Gilmour ou Maradona, ni même
- celle du « footeux », forcément sans cervelle, qui a su pourtant s’inventer une nouvelle carrière professionnelle quand il a dû quitter les terrains sur blessure.
L’histoire de ce livre, la vraie, commence le 10 mai 2010, quand j’apprends que j’ai un cancer de la gorge « au stade 4 ». Stade 2, je connaissais l’émission ; « stade 4 », je ne savais pas que c’était l’expression pudique signifiant quasiment : « Prépare ton testament, choisis ton cercueil et dis adieu à tes proches, tu vas mourir. »
Alors, j’ai préféré la traduction que m’ont inspirée mon caractère et ma grinta d’ex-sportif de haut niveau : « Prépare-toi à te battre, l’adversaire va être coriace mais, si tu mets tous les atouts de ton côté, tu dois l’écrabouiller en fin de compte parce que la gnaque est avec toi. »
Donc je me suis battu. J’ai été soigné. Soutenu. Aimé. J’y ai cru. J’ai pleuré. Je me suis relevé. Je suis retombé. J’ai encaissé les traitements. Ils m’ont abîmé. Dévasté. Presque tué. Ils m’ont sauvé. J’ai eu de la chance. J’ai remporté le match de ma vie.
Du coup, ne lisez pas ce qui précède : en réalité, ce livre commence en 2012, quand, exsangue, lessivé, en loques, j’ai fini ma dernière chimiothérapie. Mais il commence aussi en 2014 quand, contre toute probabilité, j’ai réussi à terminer dans les temps impartis l’Ironman de Nice (3 km de natation, 180 km de vélo avec un sacré dénivelé, et un marathon pour finir) : c’était le défi que je m’étais lancé pour me prouver que j’avais tourné la page du cancer. Et, tant qu’à faire, le livre commence aussi en 2017, quand je suis passé du statut de « malade en rémission » à celui de « patient guéri ».
Bref, ce livre n’en finit pas de commencer, mais, à présent, il est fini… et sa vie peut commencer, grâce à vous. Stade 4. Le Match de ma vie (Max Milo, 336 p., 21,9 €) a trois objectifs :
- raconter, de façon positive et honnête, « le match de ma vie » ;
- donner, avec modestie, des pistes d’espoir issues de mon expérience à ceux qui souffrent de la maladie et à leurs proches ; et
- rassembler des fonds, puisque je reverserai l’intégralité de mes droits d’auteur au centre anticancéreux de Nantes.
Si, chemin faisant, Stade 4, en conjurant cette funeste expression, peut aussi raviver les souvenirs des fans d’antan à l’occasion de telle ou telle anecdote, s’il peut dévoiler quelques petits secrets d’une époque révolue (et rétablir quelques vérités footballistiques au passage !), s’il peut faire sourire voire rire son lecteur bien qu’il évoque une maladie épouvantable qui touche 4 millions de Français et cause 10 millions de morts par an, alors, je n’aurai ni souffert ni écrit en vain !
Bonne découverte aux curieux. Le livre s’achète (si) en librairie ou dans les entrepôts des gros vendeurs comme la Fnac en cliquant ici.