Irakly Avaliani joue Robert Schumann (2009) – 8/8

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Quatrième du disque

 

Disque total ? En tout cas, disque ambitieux que ce Schumann par Irakly Avaliani que pendant deux semaines, nous avons

  • écouté,
  • lu grâce aux mots de Nancy Huston,
  • regardé grâce aux peintures de Masha Schmidt et, pour cette ultime chronique,
  • visionné, une vidéo proposée sur DVD à tiers-chemin entre
    • le vlog,
    • le publireportage pour le sponsor et
    • l’interviouve.

Une fois le piano installé dans le studio, le sponsor et la femme du sponsor laissent un petit mot, puis l’artiste prend la parole par la voix et les doigts pour revendiquer sa liberté dans le choix

  • dudit piano,
  • du répertoire,
  • de la prise de son et
  • de l’équipe technique.

 

 

Évoquant la femme du patron, Irakly Avaliani a ce mot : « Elle est tout le temps présente mais elle n’intervient pas. C’est un don ! » Le musicien insiste aussi sur la nécessité de prendre le temps de construire le son avec l’ingénieur, en l’espèce Sébastien Noly.Il faut avoir une haute vue du projet pour enregistrer

  • dans le désordre,
  • par petits bouts et
  • malgré les facéties mécaniques comme cette révolte de l’étouffoir que Pierre Malbos est là pour tamiser ou dissoudre.

D’autant que, à la chronologie technique s’ajoute une chronologie humaine, marquée par exemple par une première journée toujours très difficile car « il faut s’habituer au piano ». Irakly Avaliani évoque d’autres grandes difficultés du studio.

  • La première est la relativité du temps, autrement dit le côté imprévisible et non proportionnel des prises nécessaires (parfois trois pour une pièce de dix minutes, parfois un million pour une miniature de trente secondes, mais toujours un planning à tenir).
  • La deuxième est la nécessité du courage qui implique, parfois, de ne pas choisir la plus belle prise pour privilégier, sans doute, la plus vibrante, osée, parlante.
  • La troisième est la fluidité de la musicalité, liée à l’idée que, pour un musicien, la musique est toujours une « voie de perfectionnement », si bien qu’un disque peut fixer un instant, fût-il étendu sur quelques jours, mais non un climax toujours à venir.

L’espoir qui anime l’artiste reste, au terme de ce making of dont le rapport entre titre et contenu nous échappe, confessons-le, de

  • partager avec les curieux,
  • vivifier des œuvres puissantes et
  • jouer en posant, dès 2009, que peu importe l’avis des Experts Sachants Auto-autorisés car « il n’y a plus de critiques ».

Ces huit épisodes passés à raconter notre Irakly Schumann par Robert Avaliani n’ont donc jamais existé que dans nos esprits. Ma foi, c’est déjà pas si pire !


Pour retrouver les précédents épisodes, cliquer sur 1, 2, 3, 4, 5, 6 et 7.
Pour écouter gracieusement l’intégralité du disque, c’est ici.