Incroyables racines du Ciel
Hormis la critique de la version très personnelle de la trente-troisième sonate de Ludwig van Beethoven signée par Vladimir Horowitz un 1er avril, c’est un genre que je n’ai pas beaucoup pratiqué dans ces pages : la recension d’un récital que je n’ai pas vu (celui dont il sera question n’a pas eu lieu au moment de la rédaction de ces lignes) et que je ne verrai pas (certains désirs et obligations s’entrechoquent). Ce nonobstant, l’initiative de Rachel Koblyakov et Florimond Dal Zotto vaut bien que je tente de mettre l’eau à la bouche auditive des Franciliens franciliens et des Franciliens de passage. C’est ça, que je leur offre, grand seigneur, une publicité dont l’impact terrifiant montrera l’importance de l’influenceur culturel que je suis devenu.
En effet, ce samedi 1er mars, à deux grands pas des Champs-Élysées, les Arborescences sonores proposent deux concerts sous le titre « Les Racines du ciel ». Rendez-vous est fixé en l’église presbytérienne et écossaise de Paris, ce n’est pas rien, la vénérable Scots Kirk. À 18 h, Léolün Planchon à la clarinette, Rachel Koblyakov au violon et Orlando Bass au piano joueront Béla Bartók, Paul Schoenfeld et même, saperlipopette, des Babillages d’Orlando Bass – programme détaillé en bas de notule.
Après un entracte pendant lequel une collation sera proposée par le café Let’s dont le référencement Google (ce n’est pas une horreur du moteur de recherche, il s’agit bien du propre descriptif du site) fait autant saigner des orbites que si l’on avait écouté un message d’information de Pharaon Ier de la Pensée complexe, des deux spécialistes des Mutuelles du Mans, du farceur palois voire, moins pire, bu une tequila pouvant servir de démarreur à un sous-marin nucléaire afin d’étancher la douleur liée au croquage imprudent d’un piment d’Espelette arrosé d’une harissa maison, Rachel et Orlando repasseront leur bleu de travail, accompagnés cette fois par Florimond Dal Zotto au violoncelle, pour les Variations sur la sonnerie de Sainte-Geneviève-du-Mont de Marin Marais, la sonate pour violon, violoncelle et piano de Philippe Hersant, laquelle précèdera le mythique Quatuor pour la fin du temps d’Olivier Messiaen, où Léolün Planchon sera fort attendu (fin du concert : environ 22 h). On peut assister
- à la première partie (18 h),
- à la seconde (19 h 30) ou
- aux deux
pour le même prix d’une entrée libre (si). La réservation est d’autant plus urgente que la jauge est souvent blindée. Cela se passe sur rkoblyakov [arobase] gmail.com (préciser si vous comptez assister à l’ensemble du concert ou à une partie exclusivement).
Beaux concerts aux chanceux – la programmation et l’ambition de cette proposition, emmenée par des artistes désormais familiers des lecteurs de cette page, me semblait mériter que nous en fissions mention, et hop. Un dernier avis : que les gourmands prennent déjà date pour la prochaine séance, annoncée pour le 12 avril avec un début, cette fois, à 20 h !
Retrouver d’autres chroniques sur
- le concert de lancement du projet « Arborescences sonores » ;
- la quintuple chronique sur l’album solo de Rachel Koblyakov (1, 2, 3, 4 et 5) ; et
- Orlando Bass
- en entretien,
- en concert
- ainsi qu’au disque :