En attendant Yann Liorzou…
Magnifique et généreux concert du du(j’ai pas fini)o Hervé Désarbre – Julien Bret, si fidèle à Saint-André de l’Europe alors que l’orgue devrait leur sembler risible, vu leur aura… Ben non. Ils viennent y registrer et répéter ; ils préparent un programme hyperspécifique, passionnant et sciemment farfelu ; on apprend par inadvertance qu’ils répètent aussi en secret à Saint-Ambroise jusque dans l’après-midi précédant le concert ; et ils vous montrent qu’ils sont aussi heureux de retrouver un orgue qu’ils connaissent bien que de rencontrer un public avide de découvertes pétillantes en tout genre.
Aussi devons-nous nous poser une question essentielle : sont-ce des personnes totalement ou partiellement responsables de leurs actes ? Et là, Votre Honneur, je voudrais intervenir avec force, et pourquoi pas, si vous me le permettez, avec férocité : mazette, admirez ce putain de sérieux, ce putain d’engagement, cette sériositude dans l’émotionnalité, mârde.
Je conçois néanmoins, Votre Excellente Sollicitude, que, dans ce monde de ploucs et de merdeux, donc de nous (sauf vous, Saint Absolu de la Perfection), l’exigence musicale associant le répertoire et le contemporain, le virulent et le joyeux, le percutant et le soyeux, soit discréditée. Ce nonobstant, Sa Sainteté du Jugement Dernier, soyez sûre que nous partageons votre avis : ces gars-là furent mentalement déficients en revenant donner un concert superlatif en l’église Saint-André de l’Europe de Paris. Mais bon, si, vous, vous le pensez sérieusement, Sublimissime Déréliction de l’Être, on vous emmerde. Physiquement, j’veux dire. Parce que ce fut un concert wow, avec des gens wow. Alors, si t’aimes pas les bons moments partagés avec un public curieux et gourmand, vas-tu donc bien te faire lanlère, sombre fake que tu es.