Dernier concert avant la fin du monde : florilège (4)
… et ce sera comme une virgule dans un monde de points, comme un ressort dans un monde de plombs, comme un doigt d’honneur dans un monde de lèche-culs. Un doigt d’honneur à la tristesse, à l’anxiété, à la finitude, à la mort.
Plus simplement, une nouvelle interprétation de la Pastorius toccata par un artiste du festival Komm, Bach!. Une conclusion festive au récital exceptionnel d’Aurélien Fillion. La rencontre ravivée du groove virtuose avec la grosse machinerie de l’orgue. Le tout dans l’idée du partage au moment où, après avoir massacré les services publics en général en général et la santé en particulier, la dictature hygiéniste tente de museler la culture pour commencer et la France dans la foulée.
C’est une poussière dans l’espace, dans la souffrance des suffocants, dans le respect des morts séparés de leurs proches pour complaire des experts de mon cul, mais c’est une respiration. Ça s’appelle la Pastorius toccata, c’est Aurélien Fillion qui conduit, et quoi qu’il nous arrive dans les jours qui viennent, c’est fort d’être embarqué dans cette aventure.