Château de Versailles, 10 juin 2020
Quand les ploucs comme nous sont peu nombreux, il est malin de profiter de cette planque impressionnante quoique étonnamment plutôt vide – de gens pour le moment, de meubles plus structurellement.
Visiter Versailles peu après la fin du Grand Confinement, c’est un peu comme vendre un pavillon à Orly lors d’une grève – ou comme regarder en paix « Les Noces de Cana » qui font face à la Joconde.
Pour la reprise, le visiteur ne peut baguenauder que dans quelques espaces du château dont, évidemment, la galerie des glaces quasi évacuée.
Entre deux panneaux promouvant les grosses entreprises, une éventualité : jamais, peut-être, Versailles ne fut à la fois ouvert au public et aussi paisible.
Cela méritait un photobombing quasi chiraquien.
Par précaution, je stipule que je ne suis pas responsable de l’intégralité des dégradations commises dans cet espace.
Mais c’est vrai qu’être, principe de la royauté, mégariche et exploiter le peuple autant que les lèches-culs, ça pète…
… surtout avec une écriture partiellement d’époque.
Même ici, un peu de liberté quasi sauvage réjouit…
… surtout dans un monde tellement policier. Ou policé, va savoir.
Peut-être le paradoxe du jour : qu’une forme maîtrisée de nature exprime le mieux la libération de la culture quand elle n’a plus affaire au gros business mercantile d’État…
En doux téton ?