Chanter, c’est tirer des balles
Elles n’ont jamais été réunies sur la même scène, mais elles ont toutes deux étaient des Mata Hari de la chanson, tirant, chacune à sa manière, sur
- les injustices de l’injustice,
- le mésusage du pouvoir au détriment des faibles – nul doute que, en lisant la dix-septième page du Monde de ce 15 mars 2025, elles auraient été inspirées par la domination des banquiers, qu’illustrent parmi d’autres les règnes
- d’Emmanuel Macron (Rotschild),
- d’Éric Lombard (Bercy, BNP Paribas),
- de Friedrich Merz (Allemagne, BlackRock),
- de Mark Carney (Goldman Sachs, Canada), ou
- de Mario Draghi (Europe, Goldman Sachs itou),
- les mille mélodies que sait utiliser « l’air de la bêtise » pour essayer de nous abrutir,
- la nécessité d’être follement fou donc, bien sûr,
- l’amour, aussi irrépressible qu’inaccessible, ce qui le rend encore plus affriolant.
Béatrice Tekielski, dite Mama Béa, et feue Catherine Ribeiro, dite Catherine Ribeiro, ont rendez-vous sur scène ce mardi 18 mars, à 19 h et à la librairie Publico (145, rue Amelot | Paris 11) par le truchement de deux zozos qui ont décidé de les interpréter respectueusement ET à leur façon. On n’entendra donc pas de reprise (ces dames ne sont pas des chaussettes) mais des monuments plus ou moins connus du répertoire. Côté Catherine,
- « La vie en bref » côtoiera « Infinie tendresse »,
- « Jusqu’à ce que la force de t’aimer me manque » fricotera avec « Elles »,
- le cantique sylvestre « Racines » se frottera à « Qui a parlé de fin ? », et
- les mélancolies de « Carrefour de la solitude » et de « L’enfant du soleil couchant » se mêleront.
Côté MBT,
- on se souviendra des années 1970, le temps de regarder par « La fenêtre » ;
- on plongera dans les années 1980 en tentant de survivre
- à la « Lobotomie » ambiante,
- à « La visite » toujours reportée du Père Noël, et
- à la peur qui me fait dissimuler « Mon cul » (et je crois que je ne suis pas le seul) ; enfin,
- on s’arrêtera à la fin des années 1990 pour prendre des nouvelles de « L’Indienne ».
Ce double concert veut sonner moins comme un hommage que comme
- un compagnonnage,
- un partage qui raisonne et
- un prolongement qui résonne.
Préparé par les dynamiques libertaires du groupe Louise Michel mais pensé pour tous les amateurs de chanson française avec du texte et de la musique dedans, sans limitation de chapelle, confrérie et autres convictions dures ou molles, il sera gratuit avec sébile à la sortie. Hâte de vous y retrouver !