C’est partir qu’est pas rin
C’est pas dur d’aller loin,
c’est partir qu’est pas rin
chantait Allain Leprest. N’empêche, je suis fier, euphémisme, d’avoir embarqué avec Pierre-Marie Bonafos pour une aventure commencée avec des concerts tout classiques, tout mignons, un peu réduits en regard de son espérance parce que je n’ai pas la dextérité redoutable d’Alexandra Bruet, son accompagnatrice officielle actuellement empêchée par les joies d’un Covid long, mais pétillants, ce me semble, dans lesquels, chemin faisant, le jazz a infusé de plus en plus. En parallèle, ensemble, puisque je n’ai nul souci à exploiter les talents sympa, nous avons partagé des domaines où je n’ai nul complexe, comme la chanson et le jase. Puis nous avons mis au centre de l’échange de plus en plus de jazz. On a jazzifié des classiques. Joué des classiques de jazz. Jazzé, en somme.
Avec du vrai jazz, donc avec des 6b, des 11# et des « ben non, y a pas de mi dans cette mesure parce que c’est le renversement de quinte par opposition au sous-marin en B7 ». Du jazz, donc.
Depuis les cours ronéotypés et très précis d’un prof de clarinette foufou, j’avais peu repratiqué ce monde réputé hostile aux étrangers, donc hyper attirant parce que, bien mené, ça le fait grave. Alors, nous avons cheminé à base de tranquillade. Jusqu’à proposer cette rencontre entre un ploum-ploumiste classico-chansonnique et un jazzman autour d’une admiration commune : Pat Metheny, featuring forcément Lyle Mays. Ça s’appelle A map of our world et, ce 21 juin, ça commençait comme ça.