Manière de réussite
Quand, après vingt ans dans l’édition, tu es invité à déjeuner par un publieur – non, pas dans un restaurant trois étoiles, non, mais presque : dans un restaurant élite.
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Quand, après vingt ans dans l’édition, tu es invité à déjeuner par un publieur – non, pas dans un restaurant trois étoiles, non, mais presque : dans un restaurant élite.
L’avantage d’être ghost-writer est assurément de travailler au service d’auteurs qui ne savent pas qu’ils sont sporadiquement géniaux, sous prétexte qu’elles sont prostituées. Et quand tu leur dis qu’elle vient de trouver une répartie sa mère, ils ne te croient guère, et parfois ça fait mal au cul.
On fait un site pour se souvenir, bomber le torse, échanger, partager, allusionner, alterquer, faire semblant que l’on est important, constater que l’on est – in a way – plus important que ce que l’on supputait, promotionner, vendre. Si, vendre. Aussi. Pour preuve, le présent site propose une boutique. Tout à fait, une boutique ouverte…
Tu connais ce moment, oh, tu connais ce moment où, malgré plus de vingt ans dans l’édition, tu sautilles quand tu reçois des livres auxquels tu as vendu ta petite contribution. Tu ouvres le colis d’Interforum à la hhhâte, tu te saisis des parallélépipèdes feuillus, et tu les feuillettes SURTOUT sans les lire de peur…
À la base, c’est l’histoire d’une nana – ça change de l’histoire d’un mec – qui fume de l’herbe, qui blasphème en bande organisée et qui, quelques années plus tard, en fait son sujet de thèse même si elle eût initialement préféré scruter les musiques électro. Désormais, cette histoire, c’est l’histoire de Marie Baltazar. L’ex-fofolle…
C’était il y a plus de quinze ans. L’un des coups de génie de feue Charlotte Ruffault, capable de se laisser convaincre par l’ex-stagiaire que j’étais qu’un bouquin gros – donc cher à traduire – et pas pointé girly pouvait faire un carton, partant mériter que l’on convainque de l’intérêt de la chose tous les…
Double disque genevois ou éclairage sur feu un interprète original ? Tel est le biais par lequel nous abordons l’exploration de cette minibox fraîchement publiée par VDE-Gallo, éditeur (presque) toujours inattendu. Pour repartir après notre première escale, voici les monumentaux Prélude et fugue en Mi bémol BWV 552. Ils ont été enregistrés à la cathédrale…
C’est un hommage, c’est même une double prolongation : celle, bénigne, d’une amitié nouée à Henri-IV avec une voisine de cours d’espagnol résolument singulière, qui s’avéra être la fille d’un poète argentin ; et celle, profonde, d’un poète-étudiant argentin, émigré à Paris pour y étudier, demeuré à Paris pour éviter la dictature (même quand fut…
Elle débarque spécialement d’Angers pour rencontrer ses lecteurs parisiens : ce 1er février, Anne-Cécile Makosso-Akendengue s’est prêtée au jeu des questions-réponses et des interpellations spontanées. Le prétexte ? Son nouveau roman, Louisette s’invite à notre table (L’Harmattan), qui raconte le bouleversement d’un p’tit employé de banque bien français qui se découvre doté d’une aïeule gabonaise….
17 ans après, ma première traduction-adaptation connaît sa cinquième édition. Sortie en librairie ce 10 octobre. Youpi.
Comme promis ce tantôt, voici une p’tite notulette sur l’autobiographie de Marie-Aude Murail parue chez L’Iconoclaste à la fin août 2018 (430 p., 20 €). De quoi ça parle ? D’abord, il y a les morts : Raoul et Cécile. Raoul le dragueur, le ténor, l’artisss, le satisfait de lui, le chougneur, le charismatique, le soldat. Cécile…
On écrit toujours d’un lieu, l’objectivité n’est qu’une feinte critique et tout ce genre de balabalas justifiés. Partant, soyons précis : il s’agit, ici, de rendre compte du tout chaud En nous, beaucoup d’hommes respirent (L’Iconoclaste) de Marie-Aude Murail. Or, Marie-Aude Murail, je lui dois à peu près presque tout ce que j’ai été quand…
Quand, avant de remettre à l’artiste, pour relecture, la retranscription d’un fort long entretien, tu reparcours le Call me Debbie de la soprano superstar Deborah Voigt (HarperCollins, 2015), et que tu as deux réactions : « Peste, et moi qui croyais avoir été un brin intrusif dans mes questions ! » « Si, dédiant d’abord son bouquin à…
Suite à l’arrêt de l’exploitation par Hachette Jeunesse, nous sommes en mesure de vous proposer de découvrir en grand format les 1200 premières pages, les seules intéressantes, des « Chroniques des temps obscurs » de Michelle Paver. Le pitch : « L’aventure commence il y a six mille ans. L’Esprit du Mal s’est emparé d’un ours. Seul Torak,…
La chose est établie : les critiques sont tous de grands malades. Manteau sur la couenne, thermomètre dans la bouche et ordonnance à portée de main, nous avons trouvé les ressources pour livrer, enfin, au monde ébaubi, notre nouvelle recension. C’est le carton dont chacun, tel Hectuel, parle ! Dans ma bibliothèque de nouveautés, j’ai donc…
Préparez-vous à la suite de L’École Zarbi en révisant, c’est hyper bien pensé, le début, encore un peu disponible ici !
Plus d’infos sur Nataly Adrian ? Rendez-vous ici, çà et là !
A priori, ce n’était pas le sujet que je souhaitais aborder aujourd’hui, même si le livre est disponible ici. Et pourtant, ce le sera. Na. (Et non « sers le serrano », hélas. Bref.) Tantôt, j’allai sévir comme remplaçant dans une paroisse sympathique, où quelque instance locale finit par médire d’un collègue musicien « toujours pressé de finir »,…
Le Livre de Poche Jeunesse vient de republier le premier tome de « Susannah » (série originellement appelée « Mediator »). Une traduction que j’effectuai en 2007, à l’époque de feue la grande Charlotte Ruffault, et que les recenseurs Amazon jugent « drôle et prenant » grâce à une « écriture fluide » et un « style incisif, limpide et humoristique ». J’dis ça, j’dis…
Trois livres. Trois batailles. Trois propositions aux lecteurs. Et une vedette dans le lot, Mr Louis Sachar himself, l’auteur aux millions d’exemplaires vendus, l’auteur adapté au cinéma par Disney, l’auteur recommandé par tous les prescripteurs du monde ; et, accessoirement, l’un des auteurs actuels pour jeunes lecteurs les plus intéressants du marché. Il a écrit…
Trois livres. Trois batailles. Trois propositions aux lecteurs. À continuer par le second tome du Secret du coquillage, écrit par une romancière croato-italo-anglo-néerlando-cosmopolite, complètement foldingo-poético-inventivo-plumitive. (« – Et si on n’a pas lu le premier tome ? / – Tranquille, tout va bien, rendez-vous ici, ça vaut la peine et quatorze euros. »)
Les trois niveaux Louvre… pardon, les trois nouveaux livres de Label Libertad sont en vente dès ce 22 juin, tout comme Terre d’ombre, ma traduction d’une série de Meg Cabot qui reparaît au Livre de Poche. Avizolecteurs !
Il est temps pour moi de me préparer à participer à la Biennale de littérature pour la jeunesse organisée par l’université de Cergy-Pontoise. A priori, j’avais abandonné ces moments bénis où, pendant plusieurs jours, tu es payé (par ta fac, or j’ai plus de fac) essscluzivman pour écouter les collègues, réfléchir, parler, communiquer, débattre sur…
« Bon, Bertrand, vous avez corrigé les huit cents pages que l’on vient de vous remettre alors qu’on les avait depuis plusieurs jours mais on a oublié de vous le signaler ? Vous avez traduit les trois cents pages pour lesquelles nous vous accordons mille euros (sélection du texte, négociations de droits, traduction pas terrible d’ailleurs, relecture,…
… genre, à ça, quoi. Alors que j’étais juste venu m’expliquer avec des gens qui s’inquiètent que je vende pas plus de livres. (Mais à ça, quoi.)
Du 16 février au 10 mars, découvrez le grand entretien que nous a accordé le pianiste et compositeur Nicolas Horvath,
à l’occasion de la parution de ses Préludes à la lumière noire.
Cinq épisodes plus un bonus nous plongent à bâtons rompus
dans la fabrique d’une musique électro-acoustique puissante et profuse,
malaxée et propulsée par un jeune pianiste virtuose.
L’aventure commence ici !