L’improbable reste un possible

  C’était une conjonction d’improbables, et hop. Il y a le projet, une conférence sur la mort d’1 h 15, sorte d’écho partiel et partial du livre écrit tantôt, devenu un pdf disponible ici et régulièrement mis à jour. Il y a le lieu, un « théâtre-atelier » qui donne sur la rue, vibre de sa singularité…

Cavalcade mémorielle

  Pour rendre hommage à feu Yannick Daguerre, lors du concert du 27 septembre en la collégiale Saint-Martin de Montmorency dont le zozo fut titulaire, toute escarbille était bonne, du répertoire joué, composé ou enseigné par le maître aux pièces qu’il n’aurait pas dédaignées, en passant par des improvisations ciblées, inspirées par des mélodies de…

Une trompette cool

  Et si, « à la finale », ainsi que s’expriment les paltoquets voulant avoir l’air cool, le saxophone était une trompette en plus cool ? C’est l’une des questions fondamentales pour l’humanité – au moins – que posait Une histoire du cool, le récital proposé le 3 novembre 2024 en la chapelle du Val-de-Grâce (Paris 5)…

Je passe sur la route comme un âne chargé…

  … dont rient les enfants et qui baisse la tête : c’est ce qu’écrivait jadis Francis Jammes. Apprentissage de l’humilité, introspection méditative, aspiration parfois douloureuse à la transcendance animent le poème mis en musique pour orgue, trompette et soprano, et propulsé pour la première fois le 1er décembre 2019 en la chapelle du Val-de-Grâce….

Et si un jour le flasque avait gagné le mur ?

  C’est ce que l’on n’appelait pas, alors, une punchline, et pourtant… L’art poétique de Guillevic embrasait ses miniatures, entre suspensions, étincelles et éboulements du langage. Dans ces interstices, j’avais cru bon, jadis (si, en 2019, c’est jadis), de glisser quelques notes de musique que des amis poètes de la musique avaient accepté d’endosser à…

Pour une histoire du cool

  1. Le concept S’il est un mot et une idée que nul n’associerait spontanément à l’orgue, c’est bien le cool. Armé de son sax soprano, Pierre-Marie Bonafos a accepté de s’associer à moi pour démontrer que cette prévention est infondée. Ce récital – opportunément programmé en point d’orgue aux vacances… – veut donc raconter une…

… et à l’heure de notre mort

  Alors qu’il pratiquait peu l’athlétisme, Yannick Daguerre pratiquait beaucoup l’éclectisme. Lors du concert saluant sa mémoire, le 27 septembre, en la collégiale Saint-Martin de Montmorency, impossible de passer sous silence, au sens propre, son travail de musicien populaire. Pour l’illustrer, outre l’improvisation inspirée par un thème funk du maître, choix fut fait de se…

Eh bien, dansons, maintenant !

  Peu de temps avant sa mort brutale, Yannick Daguerre mettait en ligne les premiers titres de son nouveau projet intitulé Made in France, fomenté avec son complice Serge Haouzi. Comme, en dépit de l’émotion, il n’était pas question de lui rendre hommage à travers un concert lugubre et lénifiant, j’ai proposé au collectif d’artistes…

Mathieu Lours joue Girolamo Frescobaldi

  Avec son teint modérément buriné, sa gestuelle mesurée et son absence d’accent, Mathieu Lours passera aisément pour un organiste bien franco-français à l’ancienne, ce qui, par ma foi, peut être fort sémillant. Avec une douzaine de bouquins à son actif, moult années à aspirer lycéens et étudiants de prépa vers le savoir, la culture…

Vincent Crosnier joue Pierre Cochereau

  C’est l’un des doubles poncifs les plus courus dans le petit monde organistique : Pierre Cochereau était nul en interprétation et il ne savait pas composer. La fête organisée en mémoire de Yannick Daguerre, organiste et compositeur, était l’occasion de fracasser un peu cette ritournelle fatigante en interrogeant la limite entre improvisation et composition…

Vincent Rigot, l’homme au grand chœur

  Ce n’était ni un anniversaire, sinon celui de mes dix ans comme organiste des offices de semaine à la collégiale, ni une cérémonie mémorielle avec les reniflements qui vont bien. C’était une envie commune d’adresser un coup de chapeau à Yannick Daguerre, compositeur et organiste fracassé en 2011 au début de sa quarantaine par…

En route !

  C’est une idée devenue envie puis désir. Pas évidence, ce serait prétentieux, mais désir : enregistrer un nouveau disque après le double CD 44 ou presque, disponible ici en physique et là en streaming. Première étape, le choix du studio donc des grandes lignes artistiques et techniques. C’est fait. À venir, le choix des…

Échos et murmures de Yannick Daguerre

  Se souvenir joyeusement d’un musicien hors pair, décédé à 41 ans : tel est le défi du concert qui se tiendra ce vendredi 27 septembre, à 20 h, en la collégiale de Montmorency. Sept organistes et deux vocalistes (une chanteuse lyrique, un chanteur pas-lyrique) s’associent pour faire vibrer la mémoire d’un organiste, compositeur et artiste…

Un dernier pour la route

  Sur scène, comment se dire adieu ? En claquant quelques bis, peut-être. Le encore choisi pour conclure À quelques chèvres près avait la chance d’être enveloppé dans la prose méditative du saxophone de Pierre-Marie Bonafos ; et ça donnait ceci…    

En un mot : merci

  À la fin des spectacles, il est sain de dire merci et, si Dieu or something veut, à bientôt. En chanson, souvent, c’est davantage mieux.    

Moi en vieux

  Vieillir, disent-ils, est la seule astuce pour ne pas mourir trop jeune. Alors, selon les jours, on s’y astreint plus ou moins vaillamment. À défaut d’être soi en mieux, on devient soi en vieux et, quelquefois, quand vient le soir, on aperçoit un compteur qui affiche trois chiffres. Peu ou prou, c’est l’sujet d’cette…

Par-delà l’arithmétique moutonnière

  Depuis que les bergers insomniaques ont institué le comptage de moutons, les caprins sont devenus les grands oubliés de l’arithmétique. Alors, oui, je sais, les artistes engagés sont passés de mode, mais tant pis ! Si cette chanson parvient à réinjecter une dose de diversité dans l’algèbre, je crois que je n’aurai pas totalement…

De l’art d’être près d’être prêt

  Chanson géographique et épistolaire, « Je t’écris de l’île de Pâques » creuse l’une de mes veines préférées dans la mine Jann Halexander : la fredonnerie mélodico-poétique. Semblable caractérisation peut laisser craindre un excès de sirop d’érable ou un plat de guimauves ultramolles. La vidéo tournée lors du passage de Jann sur scène, à l’occasion de…

Une paroissienne pas comme les autres

  Ce tantôt, à la messe dominicale, s’est invitée une paroissienne pas comme les autres : Utopie du Paradis des edelweiss, apparue dans ces colonnes il y a un peu plus d’une année sous une forme quelque peu plus poupine.     La messe se déroulant sur un temps long, chaque paroissien le confirmera :…

Au bord de la rivière

  En ces temps un rien trop chaleureux sur l’Hexagone, il est temps de prendre le frais en suivant un cours d’eau où défilent un taxi, la Louisiane, des amours perdues et une brise fleurant fort le wokisme. Si. Le tout en compagnie de l’invité fredonnant d’À quelques chèvres près, tour de chant fomenté le…

Naming, niveau expert

  Évidemment, ce serait plus simple « Début de janvier », si on a bien su compter, « Reste de fête » ou bien « Vœux très appuyés », mais la plupart des individus préfèrent donner à leur progéniture des prénoms plus condensés, plus pudiques ou, au contraire, plus engagés comme « Islam », « Youpi » ou « [Pseudo de la vedette à la mode] »….

Le roi des tons

  En général, en chanson, ça se passe bien. Tout est simple, il suffit d’ajouter de la musique aux paroles, aux notes ainsi qu’à l’harmonie, et ça sonne. Cependant, parfois, certains finasseurs font la tête et protestent devant l’absence d’accidents, ces altérations qui rendent le discours tantôt plus subtil tantôt, juste, plus compliqué. Un jour,…

Violence de la motivation

  Gad Elmaleh, grand philosophe du copier-coller s’il en est, a expliqué que, pour réussir l’impossible, l’essentiel, c’est la vo-lon-té. Il est temps de nuancer le propos en substituant, ce qui paraît plus réaliste, la mo-ti-va-tion à la volonté. La preuve avec cette chanson qui plonge au cœur de lettres et du néant.    …

Éloge du bureau insaisissable

  Travailler, c’est pas beau, mais voler, c’est trop dur ; et comme d’mander la charité, c’est que’qu’ chose qu’j’peux pô faire, je me renseigne beaucoup sur le travail. Voici donc le deuxième mouvement du retour d’expérience sur le sujet que je proposai tantôt au théâtre du Gouvernail (Paris 19).    

Un projet d’optimisme partagé

  La chanson avec du texte dedans permet de traiter de sujets aussi graves et violents que le travail. Elle peut aussi aider à lutter contre ce fléau. C’est le socle éminemment optimiste de cette chanson créée le 26 juin au théâtre du Gouvernail.