Caroline Boissier-Butini, Concertos et Divertissement pour piano, VDE-Gallo

  Comme le souligne le livret d’Irène Minder-Jeanneret, incluant des feuillets à la fois intéressants car documentés et grotesques voire fats car pratiquant la ridicule écriture inclusive, Caroline Boissier-Butini, contrairement à « beaucoup de ses contemporain-e-s » (hahaha),  a eu de la chance. Des chances : née parmi les riches Genevois, elle a bénéficié d’une…

Un shot d’énergie

  Maladies. Fermeture des lieux de culture. Haines poisseuses. Froidure mouillée. Mais toujours la musique et sa pulsation roborative, ici rendue par la grâce de Jasmina Kulaglich pour le concert « Y a d’la joie » du festival Komm, Bach!.    

Orlando Bass joue Olivier Penard et Orlando Bass (Dux, 2/2)

  Après une première galette rendant gloire à l’œuvre pianistique d’Olivier Penard, Orlando Bass remet le couvert dans un même coffret – magnifiquement capté par Christophe Germanique – pour donner à ouïr quelques spécimens de son catalogue personnel, en l’espèce un grand cycle de 40′ et une rhapsodie de 15′. 2. Orlando Bass Le cycle…

Orlando Bass joue Olivier Penard et Orlando Bass (Dux, 1/2)

  Enregistré avant et après le Premier confinement, le premier double album d’Orlando Bass, sponsorisé par la Banque populaire et porté par le label polonais Dux, s’éloigne résolument des standards du genre. Ce n’est pas un double récital réuni en coffret, car les deux compositeurs ici présentés revendiquent des affinités jusque dans leurs divergences ;…

Sabine Weyer, « Mysteries », Miaskovsky + Bacri (Ars)

  L’intérêt d’un disque physique est, entre autres, de mettre à disposition de l’auditeur un livret. Celui qui orne le nouveau disque de Sabine Weyer ne renâcle pas devant des postures grotesques, telle la chanson connue qui se fredonne ainsi : « La musique de Nicolas Bacri, c’est quand même pas la merde contemporaine comme en…

À la recherche du salut

  On n’est pas près de s’incliner devant les ordures qui assassinent la culture, fussent-elles pharmaciennes sarkozystes reconverties dans la télé de merde puis dans le lèche-culisme profitable (comme quoi, y a une cohérence). En revanche, d’un salut à la Vierge avec la soprano américaine Jennifer Young, on ne sera jamais marri.     Communiqué…

Bonet + Mompou, « Résonances » (VDE-Gallo)

  Il n’y a pas que les imbéciles heureux qui sont nés quelque part : cela arrive aussi à des compositeurs voire à des musiciens de talent. Narcís Bonet (1933-2019) et Frederic Mompou (1893-1987) sont nés à Barcelone, où la pianiste, pédagogue et artiste Ester Pineda a étudié et même joué devant Mompou en personne….

Monuments à notre aune

  On essaye. On propose. Et, parfois, quand le thème est « y a d’la joie », ça peut donner une suite déclinant la « Joie minaudante », donc : la réception d’une nomination prestigieuse ; la célébration éclatante de la nouvelle ; la chanson de la modestie touchante et bien élevée ; le désir de reconnaissance submerge peu…

Jean Muller, Les Sonates pour piano de Mozart, vol. 3 (Hänssler)

  Parmi les pianistes les plus impressionnants, Jean Muller tiendrait le menton à beaucoup de vedettes survendues par majors ou médias. Pourtant, le grand gaillard n’a rien d’un bûcheron ou d’un showman. Appuyée sur un savoir-faire à toute épreuve, sa musique semble résonner de l’intérieur, à l’abri des paillettes et des « surjeux ». En témoigne le…

À l’allemande

  Un peu de légèreté, de cristalline attitude et de fantaisie pour disperser et dépenser un peu de joie. C’est signé Ludwig van B. by Jasmina Kulaglich pour le festival Komm, Bach!.    

Franz Liszt, « Années de pèlerinage » par Michele Campanella (Odradek, 2/3)

  Après la première étape, l’aventure pèlerinique continue via les beaux-arts, la voix et l’écriture. En effet, c’est ce triptyque qui structure les sept épisodes de la Deuxième année de pèlerinage de Franz Liszt (S. 161), précédant chronologiquement la première année mais lui succédant dans l’ordre des recueils. À une première année essentiellement paysagère, succède…

Au bord de nos rivières

  « Reprendre » Michel Bühler, c’est dire et chanter. Ensemble. Partager, ne serait-ce que pour contrer l’écrasement de la culture et des gens, activité sordide dont se délectent les gougnafiers qui nous gouvernent. « Reprendre » Michel Bühler, c’est lutter dans la joie. Et pour 2021, on verra bientôt.    

Un éloge de la conserve

  Petites et grandes joies, extases ou gourmandises, réelles ou imaginaires, puissiez-vous demeurer. Allez, parfois, quoi. Un peu. Sans déconner, ça serait sympa.    

Devenir une même forêt

  La poésie de Romain et Mélanie. Offerte au festival Komm, Bach!, partant, à nous tous. Rien d’exceptionnel. Donc tout d’exceptionnel : le cadeau, l’émotion, la simplicité apparente, la respiration. À l’échelle du monde et de la start-up nation, reconnaissons-le, rien. Entre nous, la vie, en somme, comme l’illustre la pizzaphoto de Jacques Bon.  …

Pas de leader, juste désert

  De l’air. Des airs du désert. Lâchés lors du dernier concert autorisé dans une salle de spectacles, le 29 octobre 2020. Une chanson géographique du voyageur Michel Bühler, un peu saucée à ma façon, rien de plus. Une respiration. En passant.    

Cestot derechef la veille don’ Noé !

  L’année dernière, on avait associé visite de l’ogre, grande zizique et improvisations, et les nombreux gens étaient contents.     Alors, on récidive. 16 h, visite de l’ogre pour petits et grands (ouverts aux 20 premiers visiteurs. 16 h 30, concert de la veille don’ Noé, avec chants de Noël traditionnels et grande musique…

Que mes trois joies demeurent

    Le concert YouTubé pour cause de blabla sanitaire s’intitulait « Y a d’la joie ». Mais faut toujours se méfier des Américains, ils en font toujours plus. Alors, pensez, une Américaine. Enfin, une. Disons trois Américaines, mais une quand même.    

Vulguerre

  C’était le début d’un concert quasi impromptu. Il fallait qu’il fût donné vite et tôt et, malheur, sans after – mais il pouvait être donné, ô miracle surplombant l’incompétence éhontée des politocards en blues blanc. Alors, avec le théâtre du Gouvernail et le chanteur Jann Halexander, assez frappadingue pour coproduire la représentation on a…

Pour vous en finir

  César finit d’écrire son impressionnant Troisième choral un 30 septembre. Il meurt le 8 novembre. L’urgence d’écrire vit toujours dans la virtuosité douce et décidée de Midori Abe ; et c’est chouette !    

L’horizon est toujours affamé !

  C’est cette punchline du poète Paul Valet qui nous guidera vers la lumière musicale, ce soir. Alors que l’organisation des concerts est toujours bridée par les décisions gouvernementales qui mettent à mal, euphémisme, le milieu culturel et nombre de ses acteurs, quatre artistes viennent chez nous grâce à la magie d’Internet. Le festival Komm,…

Serre-moi fort

  Serre-moi fort. Serre-moi encore, petite, sans tes caresses, la vie mord. Heureusement, Romain Watson et Mélanie F. la font vibrer. Et, pour le festival Komm, Bach!, c’est pas rien.    

Dansons sur le volcan

  Les menaces et interdictions n’en pourront mais. Encore et encore, par la magie de la musique, nous danserons avec grâce. Obstinément. Car, comme chante Marie-Paule Mallet-Joris ou Françoise Belle, sur un volcan, il faut rester chic, c’est important.