En attendant Jennifer Young and Peter Bannister…
… Vincent Crosnier nous a offert un récital magistral, ce 25 novembre.
Ça nous gêne presque de le stipuler, puisque l’olibrius est à la fois un donneur d’ordres et, sinon, un ami, du moins un mec capable d’accepter l’inacceptable : remplacer un collègue retenu en Estonie pour une tournée impressionnante. Et cependant, dans la mesure où on fait ce que l’on veut sur ce site, quand même, et où ce qui suit est fort justifié, na, comment ne pas s’étonner, en dépit d’un programme technique et puissant, alors que le zozo prépare aussi un programme de Falla (!), comment ne pas s’étonner, donc, devant son sens de la construction du programme, entre pièces contemporaines, baroques, romantiques et modernes ; sa virtuosité engagée et son respect de la respiration musicale ; sans parler, ou si peu, de sa modestie devant le texte musical et sa science de l’interprétation donc de la registration… en dépit des jeux d’anches qui, l’organisateur doit l’avouer, sonnent faux quand certaines notes ne sont pas muettes – soit dit pour les connaisseurs, le 5C# hautbois qui se résume à 5C# flûte, c’est pas l’interprète, c’est l’orgue qui n’a pas aimé les mois de restauration de verrière autour de lui, avec poussières sans protection et air libre, on peut pas le lui reprocher, hélas.
Bref, un concert ébouriffant et néanmoins très beau, qui a permis de réunir, après un p’tit retard inhabituel dû à des facéties techniques et à une pression pas tout à fait positive de certaines Zotoritélocales, des curieux et de fins connaisseurs de l’orgue, dont un ancien titulaire du Monstre. Merci aux présents pour, eh bien, leur présence, en dépit de la concurrence frontale de la Philharmonie – cette salle dont les programmateurs feignent de découvrir que chaque concert d’orgue, certes donné par des hyperstars du genre, est archicomplet à chaque date mégarare -, et à chacun : rendez-vous le 9 décembre !