75 ans de Daniel Roth, Saint-Sulpice, 5 novembre 2017
Moment hors du temps pour fêter les 75 ans du maître du grand orgue de Saint-Sulpice, qui vint inaugurer l’orgue de Saint-André de l’Europe après sa restauration par la manufacture Yves Fossaert. Après une grand-messe et une audition à laquelle nous ne pûmes, pûmes, pûmes assister pour cause de messe à jouer, un repas gouleyant Chez Fernand fut l’occasion, tout près du héros du jour, de savourer vins, plats pas plats (incluant un crumble curieusement confondu avec un clafoutis) et rencontres inattendues de voisins de tables internationaux, du genre qui organisent des festivals où des virtuoses japonais jouent de l’orgue avec des planches de bois.
Néanmoins, le moment le plus officiel attendait encore ses convives, prestigieux ou non, dans la crypte de Saint-Sulpice. L’occasion de croiser des hypervedettes qui, alors qu’ils ne vous ont croisé qu’une fois, vous font l’amitié flatteuse de vous reconnaître sept mois plus tard (« Tiens ! Bonjour, Christian Ferrier ! »), de vous serrer la paluche et de vous présenter leur compagne. L’occasion aussi de se faire interpeller par d’autres connaissances (« Camille, je ne te présente pas L’homme qui jouait de l’orgue… »). Puis silence : l’heure était aux nombreux discours et à la musique, un peu. Un motet de Daniel Roth, gentiment interprété…
… un peu de grégorien qui, à dose modérée, ne fait jamais de mal (contrairement aux cochonneries charismatiques, hégémoniques donc d’autant plus détestables)…
… et les guirlandes de notes enveloppées autour de motifs péri-beethovéniens par Nicolas Celoro…
… avant le clou du spectacle.
Enfin, il paraît que, après la pause bien agréable, il y avait encore de la musique. Mais il y avait aussi une messe à aller ploum-ploumer. Alors bon, on s’envola, emportant des cotillons joyeux du Quartier latin, version musique de qualité, pas version magasins de fringues pour friqués. Ça existe encore, youpi.