44 – Jour J+3
– Alors, aujourd’hui, Bertrand Ferrier, c’était vraiment une journée spéciale dans votre enregistrement du gros disque de 44 chansons « dans les conditions du direct »…
– Oui, comme les autres.
– Comme les autres conditions ?
– Non, comme les autres journées.
– Impressive, guy. On voit ci-dessus l’entrée du studio par laquelle, ce jour, vous n’êtes pas seul – avec le réalisateur artistique de l’album – à être passé…
– Absolument. Comme que nous disons en termes techniques de musicoss, nous avions de la visite.
– Featuring un caïd des souffleurs.
– Stéza. Pierre-Marie Bonafos, le mec en question, est un saxo de référence dans le monde du jase. Tu lui montres des paroles, il trouve la tonalité et il la transcrit en saxophone soprano italien.
– Pardon ?
– Laisse béton, et retiens que ce mec a le feeling et le grouve. La preuve, quand tu lui dis : « Tu peux la refaire George Michael ? », non seulement il te la refait George Michael mais il est devenu George Michael, le bastardo.
– Et vous le connaissiez, avant, ce fossoniss ?
– Un tipeu.
– Un mec ?
– Pardon ?
– Un type ?
– Non, faut s’ouvrir les esgourdes un petit peu. Mais je veux pas m’énerver. Je préfère juste dire que c’est PMB qui me connaissait. Il joue hypermieux du Bertrand Ferrier que Bertrand Ferrier – si c’est pas un signe de talent, mon canard…
– C’est pas très clair, mais j’imagine que c’est un code de musicien. Heureusement, PMB n’était pas le seul à franchir le seuil, humour…
– Fort drôle, en effet. Et, de fait, une soprano qui chante la Traviata était au rendez-vous.
– Et ?
– Ben, déjà, c’est important de noter que des gens qui chantent la Traviata parfois ils mangent des sangs-de-gouiche.
– Ha, vous dites « sangs-de-gouiche » ?
– En revanche, la nana, par le fait même qu’elle chante la Traviata, même pas elle voulait être photographiée.
– Mais vous l’avez quand même photographiée.
– Si peu, si peu…
– En effet. Un mot de conclusion ?
– Trois : l’aventure continue.