A lireadmin

Bertrand Ferrier est l’auteur d’une vingtaine de livres et de centaines de traductions, oscillant entre succès publics (traduction du premier tome d’Eragon, de la première série Spiderwick, de tomes de « Chair de poule », des premiers tomes des « Chroniques des temps obscurs » de Michelle Paver…) et succès confidentiels (dont certains sont désormais en vente exclusive sur ce site !). Depuis ses débuts, et notamment « Le Carnaval des otaries », qui lui a valu le Prix du Jeune Écrivain en 1997, il a toujours associé deux refus : refaire sans cesse le même livre, et signer sous un pseudonyme, ce qui l’a conduit à construire une œuvre protéiforme, oui, mais sincère et d’égale exigence.

L’Homme qui jouait de l’orgue
Max Milo
2015
En bref : « J’ai toujours aimé ce qui ne sert à rien. La musique. La sieste.  Les livres. Par exemple. Mais de là à devenir organiste professionnel, il y avait un pas. » Une plongée dans le monde mystérieux, anachronique et palpitant, de l’orgue et des églises, nourrie par vingt-cinq ans de pratique.
L’auteur sur RTL, ça s’écoute ici.
L’auteur sur Radio Notre Dame, ça s’esgourde çà.
L’auteur sur Radio Courtoisie, oyez-le donc .
L’auteur dans Le Parisien, c’est sur ce lien.
L’auteur dans France-Dimanche ? Cliquez par-ci.

Le Point de vue du panda. Grodico 2015
Max Milo
2014
En bref : seconde édition du « dictionnaire du français tel qu’on le parle ». 1000 nouveaux mots dans le format papier, 5000 dans le format ePub, avec lexique inversé et catalogue des noms propres cités, 10 000 sur le site. Le livre rassemble avec sérieux et humour les « mots sans dico » les plus importants de l’année. Retrouvez l’auteur en interview ici.

Grodico 2013, le dictionnaire du français tel qu’on le parle
Éditions de l’Œuvre
2013
En bref : première édition du dictionnaire du français tel que l’ignorent les grands dictionnaires académiques. 5000 mots nouveaux, attestés par des citations précises, avec définition et exemples à l’appui.

Mémoires d’une femme de ménage (avec Isaure)
Grasset
2012
En bref : le témoignage choc et bouleversant d’une trentenaire surdiplômée devenue, par choix, femme de ménage. Vendu à plus de 20 000 exemplaires en grand format, traduit en allemand, réédité en poche (Le Seuil, « Points », 2013).

Les Livres pour la jeunesse, entre édition et littérature
Presses Universitaires de Rennes
2011
En bref : le premier manuel universitaire qui donne des outils « à 360° » pour comprendre les livres pour la jeunesse selon des points de vue stylistique, commercial, technique, sociologique, etc. Un livre tout public fondé sur plus de 10 ans d’expérience éditoriale et universitaire.

L’homme qui n’avait pas de chat
Lunatique éditions
2011
En bref : « Au début, c’est clair, tu n’as pas de chat. Tu n’en as jamais eu. Jamais. Ni de chatte,d’ailleurs. Aucune ambiguïté sur le sujet. Et pourtant. » Dans la veine de Revenez-y (cf. infra), le roman absurde d’un quotidien à la Marcel Aymé, porté par une plume loufoque que la vie semble laisser joyeusement perplexe.

L’Été mouche
Grasset Jeunesse
2011
En bref : « C’est un garçon. Il aime une fille. Elle ne l’aime plus. Bon, heureusement, en un sens, sinon, y aurait pas d’histoire. Mais, en un sens, pas heureusement non plus. » Un récit drôle et iconoclaste, qui joue avec l’ordre du récit, et propose in fine deux ordres de lecture possibles sans supplément de prix. Générosité extrême ? Assurément. Drôle d’aventure éditoriale, aussi, puisque le roman fut envoyé à Grasset Jeunesse en 2004, lu par la jeune stagiaire de l’époque, refusé par la patronne… et sollicité sept ans plus tard par la jeune stagiaire devenue calife à la place du calife !

De Sarcelles à Compostelle. La mémorable histoire des deux fous qui voulaient voir Saint-Jacques
Les Portes du Soleil
2010
En bref : le témoignage choc de Mathieu Lours, catho pratiquant, docteur en histoire et enseignant à l’Université, parti sur les routes de Saint-Jacques en compagnie de Hidir, un chaldéen fervent. Une vision décapante et personnelle du pèlerinage, éblouissante d’authenticité dans son partage entre foi brûlante, regard caustique et autoanalyse. Un OVNI dans l’univers sulpicien ou creux des si nombreux récits de pèlerinage en Galice.

La Guerre des Ombres (Louis Flannagan, t. 2)
Lito
2009
En bref : suite de La Puissance du dragon, La Guerre des Ombres frictionne les codes la high fantasy avec le gant de crin du roman urbain. Les personnages hauts en couleur apparus dans le premier tome sont précipités dans le tourbillon d’une apocalypse qui approche. Ce roman pour ados a choqué par son association décomplexée entre action, humour et violence crue. De sorte que l’éditeur a souhaité à tout crin un dernier tome plus paisible, mais aucun accord n’a pu être trouvé. La Victoire du Livre, qui devait clore la trilogie, n’est donc pas paru.

Tout n’est pas littérature ! La littérarité à l’épreuve des livres pour la jeunesse
Presses Universitaires de Rennes
2009
En bref : issu d’une thèse actualisée pour l’édition, appuyée sur plusieurs milliers de romans francophones, anglophones et hispanophones, cette somme interroge la notion de « littérature pour la jeunesse » en disséquant les quatre termes : la notion de littérature peut-elle s’appliquer au corpus « jeunesse » ? l’horizon de réception (« pour ») induit-il l’usage d’outils critiques spécifiques ? peut-on penser une littérature quand la notion de « la » jeunesse recouvre un domaine allant des nourrissons non-lecteurs aux « young adults » ? quelles limites proposer pour mieux comprendre la « jeunesse » (qui, en l’espèce, inclut aussi les adultes prescripteurs), la littérature et l’édition qui lui sont destinées ?

La Puissance du Dragon (Louis Flannagan, t. 1)
Lito
2009
En bref : c’est au traducteur d’Eragon que Lito s’adresse pour lancer sa collection de romans grand format pour ados. Bertrand Ferrier leur concocte alors une trilogie 100% high fantasy… mais qui twiste la commande, comme à son habitude : le héros est un agent immobilier trentenaire plutôt déprimé, pas une treizenaire sexy et dynamique ; le dragon censé être le symbole de la puissance commence sa carrière comme figurine en plastique ; un scénario survitaminé laisse une place importante à l’humour comme moteur sporadique de l’action… Devant l’enthousiasme des représ et l’écho suscité par ce volume (plus de 15 000 ex. MEP), la parution du deuxième tome est avancée, et la tournée de signatures, passant par le Salon de Brive, est un succès qui confirme Lito sur la justesse du casting… et de ses pistes de développement en grand format. Puis tout dérape, mais c’est aussi ça le suc des histoires.

Sex toys forever
Marabout
2008
En bref : le sujet prête au graveleux ? Marabout déjoue le piège en invitant un photographe d’art (Pierre Javelle) et deux stylistes pour superposer des textes presque façon Vialatte et Perec, des photos d’une élégance rare et une enquête précise et jamais menée alors sur les sex toys en vente (typologie, usages, cibles particulières, tendances, interdits). Le tout est préfacé par Catherine Millet et marrainé par Nathalie Rykiel en personne. L’ouvrage a remporté un joli succès, jusqu’en Italie où il a été traduit.

La Nuit comme en plein jour
Belin
2008
En bref : Nicole Czecowski, directrice de « Charivari », a sollicité Bertrand Ferrier pour écrire un roman « sur les apparences ». Sous-entendu : les apparences n’ont aucune importance ; ce qui compte, c’est d’être soi. Jamais d’accord avec la morale préfabriquée, soucieux de retourner les contraintes, l’auteur décide de raconter une journée dans la vie d’un ado. Une journée spéciale, puisque c’est celle où Louis est devenu invisible. Il existe, il n’a pas de superpouvoir, juste : il est invisible. Autrement dit, comment vivre quand on n’a pas d’apparences ? Un récit narré à la deuxième personne (le « je » a disparu, le « il » n’est pas visible) qui prend la littérature pour la jeunesse au sérieux, mais avec humour.

Ténébria (Le cycle d’Ézoah, 3)
Intervista
2007
En bref : conclusion de la trilogie d’Ézoah, Ténébria fait exploser le monde de Mallemonde qui tremblait jusque-là. Derrière cette fin d’un monde, un scénario de haute précision associe révélations, climax et retournements jusqu’à la dernière page d’un livre prêt à se développer dans des spin-off toujours en germe… mais laissés en suspens après qu’un action en justice a dû être intentée (et gagnée) contre l’entreprise de Luc Besson.

Immemoria (Le cycle d’Ézoah, 2)
Intervista
2006
En bref : avec le deuxième volume des aventures de la magibricoleuse Ézoah, repris en poche (Pocket Jeunesse, 2007), le Cycle passe à la vitesse supérieure. La découverte des autres Appelés, l’urgence des lunes qui se défont, la joyeuse complexité des huit mondes que les héros investissent en parallèle, la fureur des éléments et l’imprévisibilité des autochtones font basculer le récit dans une frénésie addictive où humour et émotion font résonner les twists décoiffants semés par les deux auteurs. « Parmi mes romans pour la jeunesse, celui-ci est un de mes préférés », admet le co-auteur. Le roman a été réédité en poche chez Pocket Jeunesse en 2008.

Ézoah (Le cycle d’Ézoah, 1)
Intervista
2005
En bref : pour lancer sa collection de romans pour la jeunesse, Luc Besson et Constance Joly-Girard choisissent une héroïne : Ézoah, lointaine cousine d’Arthur et les minimoys (mais conçue bien avant). Une bricoleuse mexicaine projetée dans un monde étrange où tout semble partir en distribille. Et pour cause : le Gardien de cet espace onirique serait en train de sombrer dans la démence des vieillards… Mais Ézoah n’est pas la seule à se retrouver précipitée dans cette aventure haletante, conçue par deux amis de Khâgne. Imagination débordante, action incessante, émotion et humour sont les ingrédients de ce premier tome dont la base-line martèle que « quand le rêve devient réalité, le cauchemar n’est pas loin ». Le roman a été réédité en poche chez Pocket Jeunesse en 2008.

Dictionnaire de la pornographie (coll.)
Presses Universitaires de France
2005
En bref : entre sociologie, stylistique et histoire littéraire, cinq articles tentent de décrypter l’âge, le beau, les stéréotypes et la vulgarité pornographiques… ainsi que Sade lui-même.

Rome, mon histoire
Hachette Jeunesse
2004
En bref : Charlotte Ruffault, qui fut son mentor, commande à Bertrand Ferrier une histoire de Rome. L’auteur propose son classique pas de côté : il racontera l’Histoire du point de vue de Rome elle-même. En effet, lassée de voir tant de gens, spécialistes ou médisants, narrer sa biographie en long et en travers, la belle Latine a décidé de donner sa version. Ce biais astucieux permet d’ajouter au récit un « bonus historiographique » expliquant, pour chaque épisode, pourquoi ou comment un même événement a pu être rapporté différemment. Cette Histoire, scandée par des chapitres aux titres humoristiques, relue par des universitaires spécialisés dans l’Histoire antique, séduira une partie des enseignants malgré une couverture hideuse, et en horrifiera une autre partie par son choix d’associer des connaissances érudites, un texte grand public et une perpétuelle irrévérence joyeuse.

Happy end
Le Rouergue
2003
En bref : « Avoir quatorze ans. Normal. Papa, maman. Normal. Parfois, petite engueulade. Normal. Parfois plus. Normal. Et puis, un jour, se rendre compte qu’on est une bombe et qu’on attend juste d’exploser. Mais qui attend quoi, au fait ? » Un roman âpre et furieux, encensé par la critique, traduit en coréen, puis adapté au théâtre par Thierry Moral et la compagnie Filages pour une centaine de représentations jouées de 2007 à 2014.

Gling !
Hachette Jeunesse
2003
En bref : un jour, Charlotte Ruffault, directrice de Hachette Jeunesse Romans, constate qu’il y a peu de romans sur ce qui se passionne en premier chef les jeunes : les courses. A sa demande, Bertrand Ferrier, associé à son complice Alexandre Jeannette, imagine le récit d’un samedi pas si ordinaire que ça, dans le plus grand hypermarché d’Europe. A la base, Lozère Jean (Indiana Jones, c’était pris) voulait juste acheter un tube de cirage (il est cordonnier). Las ! On sait quand on entre dans un hyper, pas quand ni comment on en sortira. Un roman aussi délirant que les grands temples de la consommation, avec jeux typographiques, insertions de milliers de paroles de chansons, encarts graphiques, langages codés avec lexique à apprendre, Caddie baladeurs en bas de page, attentats à la tarte aux quetsches, amour pour la vie et hystérie de la Voix du supermarché, personnage à part entière… Un roman bondissant et survolté, repris en Livre de Poche Jeunesse en 2007 et très cher au coeur du co-auteur.

Délires de récré
Bayard Jeunesse
2003
En bref : illustré par Pronto, ce recueil de brèves de préau, ponctué de tests inutiles et de blagues nulles, rencontre le succès et fait écho aux traductions humoristiques de Bertrand Ferrier (Louis Sachar, Dan Gutman, Todd Strasser…). Malgré l’engouement du public, le deuxième tome ne verra pas le jour suite au changement d’éditrice en chef. C’est triste et bien à la fois : on ne partage ses meilleures blagues qu’avec des gens qui en sont dignes.

Je n’aimerai que toi
Flammarion
2002
En bref : alors stagiaire chez Bayard Jeunesse, Bertrand Ferrier lit toutes les nouveautés et tout le fonds disponible de l’éditeur. Sortent alors en grande quantité des palanquées de romans à l’eau de rose mal écrits. Un jour, lassé de les rewriter, il décide d’en écrire un lui-même. Patatras : la mère de son héroïne meurt du cancer, la belle jeune fille tombe plus ou moins amoureuse d’un Arabe et tout ne se finit pas parfaitement bien. Emporté par son goût pour le pas de côté, l’auteur est à la fois en plein dans le sujet et complètement dehors. C’est finalement Céline Vial qui accueille le roman dissonant dans la collection « Tribal ». Grâces lui soient rendues : il s’y porte très bien depuis sa publication !

Revenez-y
Climats
2001
En bref : « Ils sont deux. Appelons-les l’âne et le bœuf. Tous les soirs, ils sont à la porte. Elle s’ouvre. Ils entrent. Ils s’asseoient. Ils boivent un verre. Ils ne pipent mot. Ils se lèvent. Ils repartent. Et celui qui reste là se demande si c’est un symbole, une absurdité ou juste le début des emmerdes. » Un premier roman dissonant que salueront notamment Claude Mourthe et Christian Giudicelli, le Magazine littéraire et France Culture comparant l’auteur au « meilleur d’Éric Chevillard ou de Jean-Philippe Toussaint ». Rien que ça.

Un plaisir maudit. Essai sur les enjeux de la masturbation
La Musardine
2000
En bref : dans la collection d’essais « L’Attrape-corps », inaugurée par Alain Fleischer et fomentée par Stéphan Levy-Kuentz, cet ouvrage rue dans les brancards. Il interroge une malédiction née dans les premières pages de la Bible, puis nourrie au fil des siècles par l’intolérance des Lumières, la sapience illusoire des médecins et l’effroi de la société devant une sexualité asociale. Aux éloges grivois et aux avis technicistes de sexologues, cet essai très précis oppose une réflexion argumentée, profonde et vivante. De la sorte, il met en évidence la terreur qu’éprouvent les sectes de tout ordre (églises, savants incontestés, sociétés constituées) devant tout ce qui échappe aux contrôles et montre, selon l’expression nietzschéenne apocryphe, que « le corps peut beaucoup dont l’esprit s’étonne ».

Halloween, une fête d’enfer
Bayard Jeunesse
2000
En bref : pour développer la marque « Chair de poule », Bayard Jeunesse, sous la houlette de Charlotte Ruffault, ébauche une collection de guides autour de la série principale. Avec Anne Bidault, éditrice in situ, Bertrand Ferrier concocte un guide de novembre feat. recettes horribles, histoires terrifiantes de R.L. Stine himself et propositions décadentes – à la sauce Bayard, rassurons-nous. Devant le succès, ce livre pratique sera réédité l’année suivante dans une version encore plus classieuse