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C’est bien de prétendre avoir, dans son répertoire, des « tubes » – pardon, des « classiques » (voir rubrique dédiée). Mais aller écouter les vrais « tubes » classiques, c’est pas mal non plus.
Donc, ce jeudi 4, je suis allé ouïr l’Orchestre de Paris, dirigé par Tomas Netopil – je vous passe les accents sur le a et le s, vous les rajouterez à la louche si ça vous dit. En première partie, pour un peu d’originalité, Taras Bulba de Janacek – même chose pour les accents, hein. C’est tendu, y a de beaux contrastes même si plus de forte que de piano : on chipote, ça commence pas mal ! Les Quatre derniers lieder de Strauss, ensuite, envoient du lourd. C’est Anja Harteros qui chante : superbe voix, d’emblée, avec une large tessiture impeccablement maîtrisée. Il y a de la prise de risques (superbes pianos), donc des imperfections sans importance pour une prestation de cette tenue : voix riche, grande présence (la dame n’est pas là pour rigoler, elle chante droit dans une robe noire, elle ne bouge pas quand elle se tait, c’est digne et fort)… L’orchestre n’est pas parfaitement en place, mais Anja Harteros séduit par ses choix d’interprétation.
En seconde mi-temps, la Symphonie dite du « Nouveau Monde » d’un certain Dvorak – maintenant, pour les accents, vous êtes au point, gravez-les directosse sur l’écran, ça ira plus vite. Malgré une jolie présence des solistes, la partition est parfois un peu savonnée, et, à l’écoute, l’intensité semble inégale. Certains moments semblent routiniers – oui, c’est un tube, mais y a quand même de quoi faire pour émouvoir… Le finale néanmoins réussi (beaux cuivres) emporte une salle Pleyel pleine et à l’écoute. L’ensemble est sympathique, mais on attend plus de l’orchestre, pourtant ou car d’un très bon niveau individuel. Problème de chef ou programme trop banal donc pas assez pris au sérieux ? Vivement le prochain test pour avoir un élément de réponse !